Née à Go Công, au Viêt Nam, d'un père chinois et d'une mère vietnamienne, je suis la onzième enfant d'une fratrie de douze. Dans mon pays d'origine, les parents attribuent un numéro à leurs enfants en plus de leur prénom.
Je m'appelle Kim Chi Pho. Mais pour ma famille, je suis Miss numéro 11.
Polyglotte, je parle français, anglais, néerlandais, vietnamien et chinois.
En 1984, je suis arrivée en Belgique avec ma famille en tant que réfugiée politique. Je m'y suis installée et suis devenue citoyenne belge.
Après avoir obtenu mon master en finance, j'ai intégré un cabinet de conseil avant de rejoindre Alstom, où je resterai 20 ans en tant que directeur financier.
En 2016, j'ai quitté mon emploi pour entamer une carrière littéraire. Mes livres ont été publiés par une maison d'édition avant que je ne décide de m'autoéditer. Mes livres sont disponibles sur Amazon en français et en anglais :
Mademoiselle Numéro 11 (livre autobiographique), 2017 ; Le Clos des Diablotins (hommage à mes anciens voisins survivants de la banlieue la plus pauvre de Bruxelles) 2018 : Sista (hommage à toutes les femmes qui travaillent dur pour leurs enfants) 2019 ; A Jamais A Nous, 2020 (une histoire d'amour sur la réincarnation).
En 2021, je deviens l'agent de l'artiste designer Louis Durot, dernier artiste du pop art encore actif et vivant. D'une part, je fais la promotion de son art à travers les réseaux sociaux, les magazines de design et d'art, les journaux et la télévision. D'autre part, je présente ses créations aux musées, aux galeries d'art et aux collectionneurs. Ses œuvres sont exposées et vues par des millions d'amateurs de design dans le monde entier. Je coécris également son livre biographique, "J'ai raté le train d'Auschwitz" (I missed Auschwitz's train), publié aux éditions Istya et compagnie.
En plus de ma passion pour l'art, je suis passionnée de cuisine. En 2010, j'ai participé à une émission culinaire de la télévision française et j'ai gagné. Depuis cette récompense, les amateurs de cuisine m'ont donné un délicieux surnom. Ils m'appellent la Reine des rouleaux de printemps car je cuisine les meilleurs rouleaux de printemps de Paris, croustillants à l'extérieur et fondants à l'intérieur. Et ils ne sont pas gras.
C'est une recette de famille. Lorsque ma famille et moi sommes arrivés à Bruxelles, nous étions très pauvres. Pour vivre, mes parents cuisinaient des rouleaux de printemps qu'ils vendaient sur un marché chinois. Chaque jour, à la fin de l'école, j'aide mes parents à préparer les ingrédients et à rouler les cha gio (rouleaux de printemps en vietnamien). J'ai roulé plus d'un million de rouleaux de printemps. Après 30 ans d'expérience, je peux faire le rouleau de printemps les yeux fermés, et ils ont toujours la même taille.
Je vis à Paris avec mes deux filles, Lou et Jolie.