Matilde Z Oliveira est née à Lisbonne, mais en même temps près de la plage, les arbres, les mains et les pieds nus sont souvent posés sur le sable et au fond de la mer. Elle vit les pieds sur terre, mais elle croit que regarder permet de rêver et d'aller plus loin.

Elle a étudié les arts libéraux à l'Université de Lisbonne, avec une spécialisation en littérature, philosophie et études africaines, à la faculté des lettres. Plus tard, elle a fréquenté l'Université libre de Bruxelles, où elle a étudié la philosophie et les relations internationales, complétant son Master en études de coopération et de développement.

Matilde est profondément intéressée par les gens, les arts et le dialogue entre différentes cultures. Elle a travaillé principalement dans le domaine des Droits de l'homme, dans diverses régions et contextes, tels que le Mozambique, le camp de réfugiés de Calais et Sao Tome.

Au-delà de son travail, elle est passionnée par la musique, principalement le classique et le jazz, le yoga et le surf, les livres, les paysages et les voyages sans fin. Matilde a essayé d'humaniser certaines régions, de faire des reportages et de raconter des histoires dans différents endroits comme le Kenya, la Tanzanie, le Brésil, la Jordanie, Israël, la Palestine et même New York.

Essentiellement, elle ne voyage pas sans une pause et une respiration profonde, des cahiers et un stylo : un enregistrement constant des personnes et des paysages. L'écriture fait partie d'elle, et la condition qu'elle croit la plus structurelle pour pouvoir écrire, est la possibilité de chercher longtemps, de créer, et de soigner le silence. Les mots n'apparaissent qu'après.

De chaque voyage, il y avait des souvenirs, des mots, des instants de beauté qu'elle croit éterniser en dehors de ce silence et qu'on ne peut pas garder que pour soi. Dans son dernier livre "La Route Blanche", elle essaie d'entrer en contact avec ce résultat de regarder la beauté qui fait si souvent mal. Au-delà du désir, de la nostalgie et de la mer, elle pense qu'il existe un équilibre très fragile entre l'être humain et la nature.

Matilde écrit souvent aussi sur la joie, mais aussi sur certaines douleurs qu'elle observe chez les autres car la sensibilité nous fait partie de qui nous sommes. Aujourd'hui, elle est basée à Bruxelles, et elle croit que la distance fait parfois mal, mais qu'il faut toujours garder vivants les intérêts multiples et la recréation constante des idées qui viennent de nous.

L'écriture est un bouclier qui nous protège de la vie et même de nous-mêmes, mais c'est aussi un moyen de décrire et de garder la beauté de ce qui vaut encore et vit parmi nous. Elle est profondément reconnaissante au magazine Meer de lui avoir permis de le faire.