Dès son premier quinquennat, Emmanuel Macron s'est proposé de travailler sur le dossier écologique. Des projets, qu'il avait annoncés en campagne, ont été réalisés pour répondre à l’urgence climatique. Quels apports ces projets ont-ils réalisés pour la France de demain ? Dans quelle proportion répondent-ils à l’urgence climatique ?
La France écologique d’Emmanuel Macron
La question écologique a alerté plus d’un politique. Des mesures ont été planifiées pour venir à bout des bouleversements climatiques. Mais, concrètement, qu’est-ce qui apparaît du programme écologique émis par ces politiques, ici et maintenant ? L’éolien et le solaire, alternatives pour lesquelles les politiques ont optées pour couvrir la production d’électricité, ont permis d’avoir moins recours aux énergies fossiles. En 2022 déjà, on apprenait que ces nouvelles alternatives ont pu être sollicitées presque autant que le gaz. Dans un autre registre, les villes où sont plantés le plus d’arbres, se sont vues « tempériquement » améliorées. Dans ces régions, le gain de fraîcheur atteignait près de -4°. En raison de l’humidité que les arbres produisent ainsi que l’atténuation de la chaleur renvoyée par le goudron, ces villes ont pu offrir un environnement viable et plus sain.
Et pour renforcer les gestes de portée écologique, 99% de votants encouragent l’adoption d’une loi pénalisant le crime d’écocide dans le cadre des 9 limites planétaires. Valérie Cabanes, Juriste de droit international spécialisée dans les droits de l’homme et le droit humanitaire, confie dans la Revue projet du 04/2016 alors que le projet était étudié à l’échelle international : Concrètement, cela permettrait d’ordonner, par le biais de mesures conservatoires, la suspension de projets industriels dangereux ou fortement émetteurs (projets de forage ou d’extraction de combustibles fossiles, actions de déforestation massive…). C'est seulement le 29 mars dernier que l’écocide est reconnu par les eurodéputés comme un crime durement sanctionnable ; on l’inscrit dans le droit européen.
D’autres mesures ont été appliquées afin de lutter contre l’impact de l’homme sur son environnement du point de vue de sa consommation, mais aussi du logement et de la mobilité. Bonus réparation pour les appareils électriques et électroniques, aides et accompagnement pour encourager la rénovation des logements, aides au covoitureurs et autres mesures facilitent peu à peu la transition écologique des Français.
Les gains
Bien que la politique d’Emmanuel Macron ait été critiquée en tous points, la France, dont chacun est initié à la transition écologique, s’est grandement souciée de ces questions en multipliant les alternatives écologiques et en cherchant à s’extirper d’un environnement pollué et malsain. The Guardian exprime bien cet élan de courage que les Français manifestent pour répondre à l’urgence climatique : La France a déjà fait, pour l’économie d’énergie, d’eau et de ressources, ce que le gouvernement britannique promet vaguement d’accomplir d’ici à 2040 ou 2050 (ces dates sont, selon moi, synonymes de “jamais”).
Les gains obtenus par les diverses mesures de transition écologique se traduisent par des petites victoires plus que par des projets aboutis, toujours penchées vers un meilleur devenir pour notre environnement. Le site du Gouvernement, à la rubrique Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, énumère les acquis atteints suite à l’élaboration des plans qui ont été menés pour relancer l’économie et bâtir la France de 2030. Les interventions sont étendues sur le temps, les effets sont encore peu significatifs. Sur 30 milliards d’euros de budget pour la transition écologique, seulement 10 milliards ont été engagés. Au 17 mai 2022, plus de 420 000 bonus écologiques ou primes à la conversion ont été versés, plus de 5 000 bornes de recharge électriques ont été installées dans les aires d’autoroutes.
Concernant les déchets et bio déchets : 37 centres de tris sont modernisés dans 50 collectivités, 2000 points de tri sélectif installés dans l’espace public, 275 000 tonnes de déchets valorisés en combustible solide de récupération et 6 installations soutenues. La liste n’est pas exhaustive, mais pour chacun des secteurs : transports, énergie, logement, économie, sol, biodiversité, assainissement et transition agricole, la transition écologique est effective. Certains projets qui ont été lancés dès l’année 2018 se cumulent à d’autres qui voient le jour.
Les priorités
Pour l’Europe toute entière, les 3 grandes priorités à aborder concernent l’environnement, l’énergie et le climat. Elles répondent à l’urgence climatique. Des fonds européens structurels et d’investissement (FESI) permettent le développement équilibré de toutes les régions de l’Union.
En France, la priorité est donnée au climat. Cette priorité a même donné lieu à une loi : la loi climat. Sur le site de l’Élysée, on en donne plus de détails : la loi climat et résilience permet d’accélérer la rénovation des bâtiments avec un accompagnement gratuit des ménages qui veulent rénover leurs logements dès 2022, le développement des voitures électriques et des bornes, mais aussi l’information du consommateur en mettant en place un affichage carbone pour que chacun puisse choisir des produits qui ont le moindre d’impact sur la planète. Cette loi renforce aussi l’éducation à l’environnement pour les plus jeunes, encadre la publicité, et protège notre nature et nos sols agricoles en luttant contre l’artificialisation des sols. Dans cette continuité, un Office de la biodiversité, étendu aux espaces d’Outre-mer, a été créé par mesure de protection et de rénovation de la biodiversité.
La France a également pris des dispositions pour traiter la problématique des plastiques à usage unique en décrétant une loi : la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Loi AGEC). Un plan France 2030 veille à accélérer la transition écologique des Français en mobilisant des fonds et une Convention citoyenne du climat s’applique à recueillir les avis et propositions des Français en matière d’écologie.
Plus de 146 des propositions ont été validées et la réforme environnementale touche toutes les sphères de la société en même temps que nombre de secteurs. La France ne lésine pas sur les moyens bien que la situation soit encore en phase de transition.