La Galerie Perrotin, Paris, est heureuse de présenter «Sur le motif», la septième exposition de Peter Zimmermann à la galerie.
Peter Zimmerman est un alchimiste de la couleur, qui s’empare de la technologie comme d’un outil et filtre les images pour créer des peintures chromatiques qui oscillent entre abstraction et figuration. Si l’abstraction était présente dans ses oeuvres des années 1990, l’émergence de l’informatique et l’omniprésence des images numériques retouchées l’ont amené à modifier une nouvelle fois son travail. Longtemps, Zimmermann a utilisé la technologie pour déformer les images, le texte et les signes tirés de sa propre banque d’image et produire la matrice de peintures époxy, un matériau travaillé par l’artiste, auquel il ajoute des pigments acryliques et qu’il fait couler sur la surface de la toile.
L’exposition à la Galerie Perrotin, Paris, rassemble une série d’oeuvres de grand format, que Zimmermann a réalisées grâce à une nouvelle technique à base de peinture à l’huile – sorte de retour, en un sens, à une forme plus traditionnelle de peinture. Zimmermann est fortement influencé par les images, la façon dont notre société les manipule, et plus précisément comment s’enregistre, et parfois se partage, l’instant. Pour créer ses oeuvres de grand format, Zimmerman part d’un algorithme virtuel qui optimise la couleurs des images, appliquant de manière méthodique la peinture au pinceau et réalisant parfois plusieurs versions colorimétriques différentes à partir de la même source.
« Je voulais changer de technique, travailler plus directement la surface de la toile. A mains égards, la peinture à l’huile m’offre plus de possibilités en tant que peintre, elle me permet d’aller dans des directions bien plus diverses », affirme Peter Zimmermann.
De loin, le mouvement produit par la peinture de Zimmermann évoque le pointillisme de Georges Seurat, tandis que ses études approfondies de la couleur nous rappellent l’exploration du temps par Claude Monet sur la façade de la cathédrale de Rouen. Vus de près, les détails des coups de pinceau soigneusement appliqués pointent une relation étroite avec l’estampe japonaise et la composition précisément pensée qui confère à l’oeuvre son équilibre. Pourtant, les peintures de Zimmerman semblent libérées, comme si les couleurs avaient décidé de se déchaîner et de décider d’elles-mêmes où elles s’installeraient à la surface, créant une énergie à la fois bouillonnante et contagieuse. Exposées à côté des toiles époxy, ces nouvelles oeuvres montrent l’extraordinaire variété technique développée par l’artiste pour stimuler l’oeil.
Peter Zimmermann a participé à de nombreuses expositions internationales, notamment à la Kunsthalle Nürnberg à Nuremberg en Allemagne (2007), à la Biennale de Moscou en Russie (2007), à la Biennale de Liverpool en Angleterre (1999) et à la Biennale de Venise en Italie (1993). On peut voir ses oeuvres dans certaines des plus grandes collections publiques, dont, à Paris, en France, la Fondation Cartier Art Contemporain, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, le Centre Georges Pompidou (Amis du Musée National d’Art moderne), la Bibliothèque Nationale ; en Allemagne, le Museum Moderner Kunst à Francfort, la Staatsgalerie Stuttgart à Stuttgart ; en Italie, le Museion à Bolzano ; et aux Etats-Unis, le Museum of Fine Arts à Boston, le New Orleans Museum of Modern Art à la Nouvelle Orléans, le Museum of Modern Art et la New York Public Library à New York, le Columbus Museum of Art dans l’Ohio.