Les trois lettres qui estampillent malheureusement et lamentablement nos sociétés d’une marque terrible, la marque du «moi je », la marque de l’individualisme, la marque de l’image, de l’apparat, de la performance, de l’ultra richesse comme modèle à suivre… Stop à l’égo !
Les réseaux sociaux (je crois que je vais me faire des amis avec les réseaux sociaux)
Nos sociétés occidentales n’ont de cesse de faire la promotion de l’égo. Le modèle économique est celui qui pousse à la consommation. Et qui dit consommation, dit obligatoirement communication et publicité, image, image du produit, image de l’entreprise… il existe même dans les écoles de commerce des cours intitulés «Branding», qui traitent de l’image de marque de l’entreprise. Cette image de marque s’étend aujourd’hui à l’individu, par l’intermédiaire des magazines, et aujourd’hui avec internet, par l’intermédiaire des réseaux sociaux.
Ainsi, l’ego est titillé sans cesse par les marques, la publicité, dans les centres commerciaux, la chirurgie esthétique, l’argent, la consommation, le plaisir facile, les émissions de télé-réalité… mais pour revenir aux réseaux sociaux, puisque c’est mon focus du jour, quel est donc le but des utilisateurs des fameux réseaux Visage, Sponstané, PingPong, et autres plateformes sur internet sinon de permettre de paraître comme étant la starlette de leur famille, « amis »… « Oh, regardez le beau gâteau que j’ai mangé dans ce super resto 3 étoiles, Oh regardez où je suis en vacances, dans cet hôtel au bord de l’eau »… D’aucun me dira, c’est une façon de tenir ma famille et mes amis informés de ce que je fais. D’aucun me dira que les réseaux sont aussi utilisés pour dénoncer des causes… oui, mais si peu !
Tu sais quoi ? As-tu pris ton tél pour me demander de mes nouvelles et savoir si j’allais bien...
Tu sais quoi ? Ton gâteau n’a même pas d’odeur, et la prochaine fois que tu es à la plage, appelle-moi, je veux entendre les vagues !
L’ego est le mal de nos sociétés, et le mal individuel.
Les gens s’ennuient de se regarder trop le nombril ! Alors ils prennent leur téléphone et ils partagent leur nombril avec les autres sur les réseaux !
Je suis vraiment inquiète pour ces nouvelles générations nées avec les tablettes dans les mains ! Les écrans sont devenus une réelle addiction pour les ados, et les campagnes d’alerte se multiplient tandis que les sociétés, et les organisations nous facilitent la vie par la mise en place d’applis médicales, administratives pour gérer nos dossiers sur internet, nos comptes sur internet, nos rendez-vous sur internet, nos courses sur internet !!!! De qui se moque-t-on ?
Je suis vraiment inquiète quand on nous alerte de la surutilisation des écrans par les enfants, et que concomitamment nos collèges et nos lycées se font une fierté de se munir de tablettes pour l’apprentissage de nos bambins. On leur met dans les mains ce que l’on critique de l’autre côté. Aurais-je loupé un épisode ? Je me souviens, - histoire véridique - d’une organisation qui était intervenue dans l’école de ma fille, pour prévenir des risques de la surutilisation des écrans par les enfants … intervenue… en ligne ! Galéjade ?! À quand les interventions de préventions contre les risques de l’alcool autour d’un apéro ? Bref.
Ces réseaux sociaux non seulement détournent nos jeunes, et les moins jeunes d’ailleurs, en volant leur temps à leur montrer des vidéos peu dignes d’intérêt, ce qui est le cas le moins accablant, mais aussi leur font courir le risque de tomber sur des vidéos éthiquement incorrectes ou sur des images choquantes, ce qui s’avère déjà plus grave, mais encore les met en proie à des prédateurs potentiels… et dans tous les cas cultive leur égo, en les incitant à poster des vidéos de mises en scène sexy si possible, pour les filles et femmes, et autres jeux de séduction pour les jeunes hommes … À qui mieux mieux !
En attendant, ces jeunes ne lisent pas, ne se cultivent pas, et ne regardent pas autrui !
Nous devrions revenir aux jeux de société, aux jeux de carte, aux jeux qui facilitent les échanges réels entre les personnes, les interactions autres que virtuelles.
La culture de l’égo amène nos sociétés à se perdre dans l’image de soi, alors que nos sociétés sont malades de toute part, alcool, dépression, burn out, misère, violences… etc. les écrans ne sont certes pas responsables de tous les maux de nos sociétés, mais en cultivant l’égo, les réseaux sociaux n’aident pas à glorifier des valeurs altruistes dont nos sociétés ont justement besoin ! Allez, je vais quitter mon article, et mon écran et prendre une bouffée d’oxygène !