Qu’est-ce que l’aura ? Si cette notion et ses représentations connues depuis l’antiquité sont originellement dédiées au culte, elle prendra toutefois un essor certain avec l’évolution de l’Homme et tout particulièrement au 20e siècle. Le terme aura vient du latin « aura », qui signifie air en mouvement ou souffle du vent. Dès l’antiquité, ce mot a été lié à la lumière et en particulier à la lumière divine. Plus tard, les saints chrétiens seront dépeints avec des auréoles autour de leurs têtes et même les bouddhas représentés sur les thangkas, semblent posséder une aura. En 1553, la formule « aure vitale », qui évoque un souffle vital est transcrit dans « l’Epystre du lymosin » de Rabelais et publié aux éditions Marty-Laveaux ; T3, page 278. Toutefois, le premier théologien à aborder ce sujet de façon plus globale semble avoir été Charles Leadbeater en 1897. Sa description restera très proche de celle qui est aujourd’hui utilisée. En effet, il la décrit comme une « brume lumineuse » qui entoure les corps. Si l’aura a connu un succès certain pendant les années « hippies », elle n’en reste pas moins acceptée et reconnue par tous les magnétiseurs actuels et plus largement par toutes les personnes pratiquant l’énergétique. D’ailleurs, Stanley Krippner, directeur de recherche sur le rêve puis professeur de psychologie, a relaté en 1972 lors du tout premier congrès sur l’aura, que 97 cultures dans le monde, y faisaient référence !
De nos jours, l’aura est un concept qui représente l’Homme entouré par un champ énergétique coloré. Mais en réalité, tous les êtres vivants et même les minéraux, les végétaux en possèdent une. L’aura est généralement de forme ovoïde, suivant moins précisément les contours du corps que la couche éthérique. Tout le monde produit donc une aura plus ou moins importante et/ou forte. Celle-ci correspond à notre façon d’être, mais également à notre manière de penser et d’agir. Elle est composée de couleurs qui peuvent varier en fonction de l’état de santé, de l’état émotionnel, mais aussi en fonction de la personnalité et du karma. Dans son approche globale, l’aura est constituée de nos caractéristiques physiques, psychiques, émotionnelles et mentales. Nos pensées, nos actes et notre état de conscience influent de façon importante sur l’aura. En fait, tout ce qui compose notre état d’être se répercute sur cette enveloppe énergétique. L’aura est donc en quelque sorte notre « carte d’identité énergétique » ; elle est fondamentalement intime est personnelle, mais aussi différente d’une personne à une autre.
L’aura possède plusieurs couches successives qui peuvent être associées aux 7 chakras. La première est appelée également le corps éthérique et celle-ci est reliée au premier chakra. Cette première enveloppe épouse parfaitement l’anatomie humaine et mesure entre 5 et 20 centimètres d’épaisseur. Étant relié au chakra racine, c’est en toute logique qu’elle se trouve au plus près du corps physique. Cette membrane accumule et distribue l’énergie. Elle a pour mission de maintenir l’état de forme à son niveau optimal, en fonction des ressources qui sont à sa disposition. Toute blessure ou tout choc physique se retrouveront également sur celle-ci. La seconde enveloppe se nomme le corps émotionnel. Cette strate est reliée au chakra sacré, qui est le second chakra. C’est la couche où siègent les phénomènes émotionnels. En outre, elle sert de relai entre l’esprit et le corps physique afin de permettre aux sensations de se matérialiser. La troisième est connectée au chakra du ventre et s’appelle également le corps mental. Dans cette strate, les « formes pensées » peuvent se matérialiser et être décelées, ou ressenties dans la structure énergétique d’un individu. La quatrième épaisseur de l’aura se nomme le corps astral et est aussi liée, en respectant l’ordre, au quatrième chakra : celui du cœur. À l’image de ce dernier, cette aura est également une jonction entre le soi et le non-soi. La cinquième strate est quant à elle reliée au chakra de la gorge. Le corps spirituel ou bouddhique est la couche aurique suivante ; celle-ci est logiquement attachée au chakra du troisième œil. Tout comme son nom l’indique, cette strate vibre avec des énergies élevées. Elles sont connectées avec le monde invisible et spirituel. Enfin, la dernière couche qui est également nommée le corps divin ou encore l’aura quantique est reliée au dernier chakra : le chakra coronal. Celui-ci se situe au niveau de la fontanelle. C’est dans cette enveloppe que se trouvent nos mémoires karmiques et avec elles nos précédentes réincarnations. En outre, c’est bien cette dernière couche qui contient et maintient toutes les autres. À ce titre, elle correspond à notre identité profonde dans sa totalité. Elle peut-être comparée au siège de l’âme.
Si Albert Einstein fut un des premiers à prouver que tout est énergie, sa perception de l’Homme dans sa globalité ne s’est pas arrêtée à ce constat. En effet, il a affirmé que quelque chose et plus particulièrement une énergie propre a chacun, survivait à la disparition du corps physique : « Je crois en une vie après la mort, tout simplement parce que l’énergie ne peut pas mourir ; elle circule, se transforme et ne s’arrête jamais. » Albert Einstein. Mais de nombreux peuples anciens comme les Grecs (dont Pythagore et Platon), ou encore les Égyptiens et les Hindous, ont émis l’hypothèse qu’une âme avait la possibilité de survivre à la mort, pour revenir dans un nouveau corps. Plus probablement, nous dirions aujourd’hui qu’il s’agit en réalité d’énergie et plus précisément d’une partie de notre aura.
Maintenant, je vous propose de tenter de regarder votre propre aura ou celle d’autrui. Pour ce faire, il faut tout d’abord et c’est un pré requis, ne pas avoir de frein ni être réfractaire à cet état de fait. Les énergies existent, ce n’est plus un phénomène à prouver, mais un apprentissage dont il faut faire l’expérience. Mais avant de parler des Hommes à proprement dit, prenez conscience que tous les êtres vivants sont évidement concernés. À ce titre, les arbres possèdent une aura qui peut être observée, pendant une promenade en forêt par exemple. Et quel contexte plus favorable pourrait-il bien exister si ce n’est un espace boisé, calme, serein et harmonieux ? Il faut alors chercher une surépaisseur transparente qui est à la fois plus dense et toutefois visible entre 20 et 30 centimètres autour du feuillage ou des branches. Pour ce faire, détendez-vous, lâchez prise de votre quotidien et fixez les arbres, sans forcer votre perception et recommencez autant qu’il sera nécessaire. Cette même démarche peut être réalisée sur les humains : demandez à un proche de se placer devant un mur de préférence uni et clair. Puis, observer votre collaborateur dans sa globalité en focalisant votre regard sur le haut du corps, à partir des épaules. Le corps éthérique est généralement le plus facile à percevoir. Il est de couleur bleue, mais il se peut que vous le discerniez sous une sorte de vapeur. Gardez votre esprit dénué de toute pensée et le plus libre possible. Surtout, il faut persévérer ! Un autre exercice consiste à regarder ses propres mains. Réalisez de préférence cet exercice avec un fond noir en dessous de vos mains. Tenez les devant vous, paumes vers le bas avec les doigts se regardant, tournés vers l’intérieur au niveau du plexus. Maintenez entre ceux-ci un espacement d’environ deux à trois centimètres. Fixez vos doigts et cherchez toujours cette même surépaisseur à l’apparence d’un brouillard bleuté. Il se peut que vous puissiez percevoir une énergie qui parte d’un doigt pour fusionner avec celle de l’autre main. J’ai déjà fait cette expérience lors d’un cours de Qi Gong, alors que je réalisais une posture et cela m’a fortement marqué ; j’ai même joué quelques instants avec cette manifestation. Si une chose est sûre, c’est qu’une fois que vous aurez accepté la possibilité de l’existence des énergies qui nous entourent, tout se révélera à vous plus rapidement ! Soyez seulement présent et attentif. Car, il se peut que vous perceviez quelque chose alors que vous ne vous y attendez pas ! Quand vous vous promenez, lors d’un instant privilégié, ou alors juste parce que le bon moment est arrivé.
Comme tous les sujets touchants à l’énergie, l’acceptation de l’existence de l’aura nous propose de rejoindre un monde à priori invisible et encore trop souvent abstrait pour de nombreuses personnes. Mais quand on voit ce qu’a engendré ce monde matérialiste, concret et palpable, n’est-il pas tant de voir ce que le monde invisible et énergétique peut nous offrir ?