Gisele Amantea crée des installations in situ à grande échelle qui perturbent les espaces architecturaux afin d’examiner la façon dont nos vies sont façonnées par leurs dynamiques culturelles, politiques et sociales. Dans cette série d’impressions à jet d’encre, Amantea fusionne des images photographiques de la Rotonde du Musée avec des dessins inspirés de gravures de Giovanni Battista Piranesi datant du milieu du XVIIIe siècle. Son intention déclarée est d’exprimer une critique personnelle du Musée et une réflexion à la fois sur ses rapports de pouvoir et sur la relation qu’elle-même entretient avec l’institution en tant qu’artiste. L’espace architectural de la Rotonde, dont les piliers monumentaux semblent promettre une expérience exaltante, est en fait incommode et défie toute logique spatiale. Comme le savent bien les visiteurs du MAC, traverser cet espace pour accéder aux salles d’exposition situées à l’étage supérieur n’est pas toujours simple.
En exposant ces oeuvres dans la Rotonde, nous amplifions leur sens par une forme de mise en abyme qui désoriente le spectateur. Nous participons également de manière ludique à une critique de notre propre institution, au moment où nous approchons le début d’un projet de transformation qui prévoit la disparition de la Rotonde.