Les œuvres de cette exposition sont nées d’une idée qui s’est transformée au gré du temps passé à ouvrir les tiroirs des réserves du Musée McCord pour examiner de nombreux objets disparates – cousus à la main, tissés, usés – et à déchiffrer des bribes d’histoires manuscrites : des notes et des pages de lettres et de registres. Le travail de l’artiste s’est développé parallèlement à une réflexion sur les liens qui unissent l’objet et son créateur, l’objet et son collectionneur, et comment l’objet voyage entre l’archive et le monde vivant.Les œuvres ainsi créées explorent différentes façons de vivre l’expérience par un engagement sensoriel qui met en lumière des relations passées, présentes et futures.
Hannah Claus, artiste visuelle de descendance kanien’kehá:ka (mohawk) et britannique, vit et travaille à Tiohtià:ke (Montréal) depuis 2001. Dans ses installations, elle explore notre lien à la mémoire, à l’espace et au temps. Elle travaille souvent en collaboration avec d’autres artistes dans sa pratique et emploie des procédés de répétition et d’accumulation, afin d’exprimer une perspective et une méthodologie autochtones.
Cette exposition est présentée dans le cadre du programme Artiste en résidence du Musée McCord. Le programme invite des artistes de Montréal et d’ailleurs à porter un regard critique et conceptuel sur les collections du Musée, à les explorer et à les mettre en relation avec leurs pratiques artistiques. À travers les œuvres créées, Artiste en résidence revisite la dimension sociale et historique des artefacts composant les collections du Musée, et leur apport à notre construction identitaire comme Montréalais et comme société.