Les notions de caractère, tempérament, vocation, nature, enfin, des situations déterminantes de comportement et de motivation humaine sont une constante dans la pensée non spécialisé, et malheureusement, aussi dans la pensée psychologique. L’essaie de comprendre les problèmes humains, en général, est basé sur des idées de cause, des éléments déterminants de la réalité, d’antériorité et de substantivité en tant que fondements explicatifs des évènements présents, en gérant des typifications, des préjugés et des justificatives.
Percevoir et entendre ce qu’il existe, par son évidence, c’est une attitude phénoménologique, défendue par Edmund Husserl, mais qui a été peu comprise et acceptée dans cet univers de causalisme élémentaire. Pour Husserl, ce qu’existe apparaît, devient évident et cela apporte toute la configuration, toute la physionomie qui l’identifie, l’individualise, et le caractérise.
Comprendre le caractère comme une stigmatisation a crée des théories préconçues, des classifications qui n’ont rien de scientifique, malgré adoptées depuis très longtemps par la science, comme c’est le cas de Cesare Lombroso, qui décidait la supériorité et l’infériorité des êtres et des races par la variation des mesures de la lobe frontal, lobe occipital et d’autres mesures du crâne, en créant une classification responsable par des traces du caractère. Ses études ont influencé, pendant des décennies, la criminologie et les systèmes juridiques occidentaux, a priori, avec des explications sur les “personnalités criminelles” et le “caractère prédisposé à la criminalité”.
L’idée de tempérament est aussi responsable par l’explication a priori des comportements humains. Actuellement, le concept de tempérament c’est l’un des piliers des DSMs (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), manuel qui est une référence mondiale pour la typification et le diagnostic des troubles psychiatriques, qui dans les dernières années reçoit de nombreuses critiques et accusations qui disent que ses définitions de désordres mentaux varient en fonction des meilleurs ajustements du marché pour amplifier la vente de médicaments.
La différence entre les hommes ne consiste pas en son aspect physique, racial, ou alors sa condition social et économique. La différence entre les hommes consiste en son humanisation et déshumanisation. Devenir cruel, déshumain, arrive partout dans le monde, dans n’importe quel système social et économique; cela résulte toujours de la transformation des possibilités relationnelles en contingences nécessaires, où la survie s’impose et ce processus se certifie tant aux plus misérables (lumpen, rebut de la société), quant à ceux qui ont les plus grandes richesses, des fortunes construites généralement par l’utilisation et l’appropriation de l’autre. Nous voyons encore aujourd’hui, dans plusieurs points de la planète, le trafic des gens, des individus qui tirent profit de la faim, de la peur, de l’ignorance, qui utilisent des êtres humains et les transforment en des résidus, en de la matière-première et en un moyen de gagner de l’argent, en les transportant dans des radeaux, en vendant leur travail, en les transformant en des esclaves, prostituées, donneurs d’organes etc. Des cruautés comme celles-ci ne viennent pas des “traces du caractère”, du “faible caractère”, des variations tempéramentales ou des aspects innés; elles viennent, si, de la déshumanisation crée par la cupidité avec une attention sur la survie et la satisfaction des besoins.
La force ou la faiblesse humaine ne viennent pas d’un don, d’une caractéristique innée (caractère, tempérament). Elles viennent de comment nous nous relationnons les uns avec les autres et avec le monde. Accepter les limites, intégrer des possibilités, interroger sur les usages e les abus, créer de nouvelles perspectives, établit des relations configurateurs de courage, de consistance, d’acceptation des frustrations et des transformations de ces dernières.
Être fort c’est s’accepter en tant qu’humain, être faible c’est vouloir être reconnu en tant qu’humain, c’est instrumentaliser cette reconnaissance, cette marque humaine. Vivre la contingence, la férocité des systèmes comme une suite, sans positionnements fragmentateurs, empêche la construction de bunkers qu’isolent l’individu et rend la participation du semblable difficile, en créant des glaces qui dépersonnalisent.
La force c’est accepter la difficulté, par exemple; la faiblesse c’est la fuir, en créant des justificatives et des déplacements qui empêchent l’antithèse qui transforme, qui apporte le nouveau quand les difficultés, les limites, sont affrontés.