La préservation est progressive : dans les efforts actuels pour adopter des pratiques de construction plus durables (connues en allemand sous le nom de Bauwende, ou « tournant dans la construction »), la préservation et l’entretien du bâti existant jouent un rôle central. La transformation ou la reconversion d’un bâtiment existant est considérablement plus efficace en termes de ressources que toute nouvelle construction équivalente. Cela entraîne un changement dans la nature même de l’architecture : là où l’accent était autrefois mis sur la construction neuve, le fait de construire sur l’existant est de plus en plus perçu comme l’avenir de la discipline. Dans ce contexte, la théorie et la pratique de la préservation du patrimoine gagnent une nouvelle urgence.
La discipline a toujours considéré le bâti existant comme une ressource précieuse et a développé diverses méthodes et approches pour préserver avec soin l’existant pour les générations futures. Que peut-on apprendre de cette approche et quels nouveaux élans peuvent émerger d’un dialogue approfondi entre la préservation et l’architecture ?
L’exposition saisit l’occasion du 50e anniversaire de l’Année européenne du patrimoine architectural de 1975 pour jeter un regard sur le passé, le présent et l’avenir de la préservation, et explorer de nouvelles perspectives de coopération avec l’architecture.
(Une exposition du S AM – Musée suisse d’architecture, en collaboration avec la chaire de Conservation et Patrimoine bâti [Prof. Dr. Silke Langenberg], ETH Zurich)