Même si le retour à Saint Sébastien aura lieu le 5 mars prochain, le Paris-SG a semble-t-il fait le plus dur dans ce huitième de finale aller au Parc des Princes (2-0) grâce à l’inévitable Kylian Mbappé et un rush signé Bradley Barcola. Face à des Basques décimés et limités offensivement, la bande à Luis Enrique s’est donnée les moyens de revoir les quarts. À moins que…
Cette fois, cela devrait passer. Deux ans après la remontada subie face au Real Madrid et un an après le passage du Bayern, le club de la capitale s’est imposé assez logiquement face à un club basque qui n’aura joué, finalement, qu’une mi-temps. Malmené, bousculé, dominé et même tout heureux que la frappe de Mikel Merino ne heurte la barre transversale de Gigio Donnarumma peu avant la pause, Kylian Mbappé et ses coéquipiers n’en menaient pas large en rentrant aux vestiaires. De l’aveu de Marquinhos, Luis Enrique leur a tiré les oreilles. Logique au vu de la prestation plus que terne (et c’est un euphémisme) des joueurs parisiens dans le premier acte. La faute aussi à une équipe basque plaisante mais incapable de concrétiser ses temps forts, à l’image de cette tête de Silva sur un centre de Take Kubo (22’) ou encore sur, justement, la frappe sèche de Merino (45’). Et c’est bien le problème des protégés de Imanol Alguacil, depuis six matchs, son équipe ne parvient plus à gagner, reste muette face aux cages adverses et cela s’est vérifié encore ce soir.
Mbappé délivre le Parc, Barcola ouvre son compteur
Alors même si tous les scénarios restent envisageables, il faudrait tout de même une petite catastrophe naturelle pour ne pas que les hommes de Luis Enrique retrouvent les quarts de finale de la reine des compétitions après deux ans d’abstinence. Plus percutant et entreprenant en seconde période, Kylian Mbappé a d’abord trouvé la faille, bien décalé par la tête de Marquinhos sur un corner de Dembélé (58’). Le début de la fin pour les Basques. Car la suite a apporté son lot de nouveautés. Le jeune Bradley Barcola a pris ses responsabilités et réalisé un petit festival sur le côté gauche espagnol avant de battre de près Remiro (70’). La Real ne s’en remettra pas malgré quelques incursions de Kubo aux abords de la surface parisienne. Le PSG l’emporte donc et ira défendre ses deux buts d’avance chez le voisin ibère dans trois semaines.
Mbappé, la der des der ?
C’est le sujet d’actualité qui prédomine et fait exploser le web depuis quelques jours. Entre buzz et bad buzz, effets d’annonce sur les réseaux sociaux, rumeurs à tout va et déclarations de journalistes contradictoires sur les différents plateaux de télévision comme sur internet, cette histoire prend une ampleur qui dépasse la cadre du ballon rond et a même l’ascendant sur la campagne européenne du club. Est-ce la dernière saison du Bondynois de naissance en Ligue 1 ? Va-t-il enfin franchir le cap ? The Telegraph annonçait clairement voilà une semaine la décision du champion du monde 2018 : il a choisi le Real. Buzz évident. X (ex-Twitter) s’est enflammé pendant 24h pour finalement voir un des journalistes à l’origine de l’info initiale écrire : rien n’est fait.
Aux dernières nouvelles, le clan Mbappé ne serait pas satisfait de la dernière offre en date du club merengue. Les chiffres, sortis sur les réseaux restent à prendre avec des pincettes tant le contexte est tabou. Selon The Athletic (journal web appartenant au grand New York Times), Florentino Perez aurait dégainé la proposition suivante : 130 millions d’euros de prime à la signature et un salaire de 26 millions annuels. Plus grosse offre jamais faite dans l’histoire du club madrilène quand on sait que le capitaine des Bleus sera libre en juin, littéralement irrefusable pour le citoyen lambda. Pas pour le clan Mbappé, la jugeant « peu généreuse » par rapport aux 72 millions que lui propose l’état-major qatari et « en dessous de celle de 2022 », sans pour autant mentionner les montants de la proposition de l’époque.
Une arrivée pas indispensable, mais désirée
Déjà bien pourvu à ce poste, le Real Madrid de « Don » Carlo Ancelotti n’a, dans l’absolu et comme l’annonçait une source proche du dossier il y a encore quelque temps, rien d’urgent niveau recrutement en ce moment. Avec Vinicius Jr sur le côté gauche de l’attaque, son équipe tourne déjà très bien en compagnie de Jude Bellingham et de son pendant brésilien à droite, Rodrygo. Quand on sait que la pointe est promise à un autre joueur d’envergure en la personne de Erling Haaland, dans les années à venir. Le Real, niveau budget, a déjà sorti 100 millions l’été dernier pour s’attacher les services du milieu anglais, qui aujourd’hui est un des maillons les plus forts du onze titulaire et d’ores et déjà « ballondorisable » pour les socios. La vraie (et seule pour certains) question à l’heure actuelle : comment intégrer un joueur du calibre du Kyk’s dans le plan de jeu de Carletto sans en bouleverser l’équilibre, sans que son égo ne soit un frein et sans faire imploser le vestiaire. Problématique ô combien compliquée à résoudre dans un dossier qui paraît encore loin d’être bouclé.
Une famille appâtée par le gain… jusqu’à quel point ?
À entendre sa garde rapprochée, par le biais de la mère en l'occurrence, l’argent n’est pas un sujet. “Si on avait pu prendre 10 milliards, on les aurait pris” assénait-t-elle il y a quelques semaines dans Envoyé Spécial à Elise Lucet. Propos dérangeants pour les uns, malaisants pour les autres au vu du contexte sociétal… Peu importe, après tout. Paris veut que ça aille vite et le Real attend une réponse, posant même un ultimatum au joueur (mi-janvier), par ailleurs non respecté. Mais alors, quel avenir pour “Kyky” ? À 25 ans, le meilleur buteur de l’histoire du PSG vit probablement sa dernière saison sous les couleurs franciliennes avant, peut-être, de partir vers d’autres cieux en juin.