L’interdépendance est selon le bouddhisme un concept qui relie tous les êtres humains ensemble. Mais cette causalité s’applique également à la nature, aux insectes et aux animaux. Plus largement, l’interdépendance est une notion qui explique que tous les phénomènes sont liés, tant dans leur continuité, que dans leur dépendance réciproque composant le tout et donc l’univers. Cette constatation nous mène inévitablement vers la réflexion que si tout phénomène résulte d’un autre, alors notre vie en tant qu’individu autonome, n’existe que dans l’illusion créée par l’ego. En effet, à l’image d’un arbre qui ne pourrait pas survivre en dehors de la terre et de son terreau, lui-même alimenté par l’humus et les insectes qui concourent à sa création, l’homme ne pourrait pas vivre longtemps sans les nombreux facteurs extérieurs qui participent à la continuité de sa vie.
Les cellules sont les composantes vivantes et primordiales de l’homme et perdurent tant que l’hôte est vivant. En outre, leur localisation au sein même de notre corps et de nos organes ne leur donne pas la possibilité d’appréhender la forme extérieure du corps qui leur permet de vivre. Pourtant il y a environ 30 000 milliards de cellules en chacun de nous et pour chacune d’elles, nous pourrions dire que nous sommes leur univers. De même, jusqu’à ce que l’homme ne puisse s’extraire du plancher des vaches, il n’avait aucune idée de l’image globale de la Terre. Maintenant, imaginez que nous sommes des cellules de la terre et que notre planète est un organe de l’univers ; nous ne pourrions, pas plus que nos cellules, appréhender l’image extérieure de l’univers. Pourtant celui-ci pourrait bien être, tout comme notre corps, un organisme à part entière !
D’ailleurs cela est-il une supposition ou bien une déduction logique ? Car le vivant est défini par opposition à ce qui est mort, au mouvement, mais également, par la présence de vie au sein d’un ensemble. Car si la planète Terre est composée de vie c’est grâce aux nombreuses causes et conséquences externes, comme le soleil par exemple et sa chaleur. Mais la révolution de notre planète autour du soleil créant nos années, nos jours, nos nuits, mais aussi et surtout nos saisons est non moins primordiale à la vie. La lune et l’attraction qu’elle opère, mais aussi l’influence qu’elle a sur les marées et même sur la rotation de notre terre, prouvent bien que notre continuité en tant qu’êtres vivants ne résulte pas uniquement de notre fait, mais plutôt d’une multitude de facteurs extérieurs. Mais il existe également toutes les conséquences « terrestres » qui sont tout aussi diverses que variées. En fait, elles regroupent tout ce qui engendre naturellement la vie et ses nombreux cycles.
Toutefois, un élément est commun non seulement à la terre, mais aussi à l’univers : c’est le nombre d’or. Il s’agit d’une proportion connue depuis l’antiquité. Celle-ci est le rapport spécifique entre deux longueurs, mais s’il est bel et bien question de mathématique, cette « divine proportion » est également le sésame du monde mystique. Euclide, mathématicien de la Grèce antique fut à priori le premier à évoquer cette « section dorée ». À la renaissance, c’est un moine franciscain, nommé Luca Pacioli qui a écrit : « divine proportion » en émettant l’idée qu’elle viendrait du ciel. Par la suite, c’est Léonard de Vinci qui travaillera sur ce sujet en créant l’Homme de Vitruve. Cette approche finit par s’enrichir d’une dimension esthétique et les termes de « section dorée » et de « nombre d’or émergent pour leur part au 19e et 20e siècle. Pourtant, on retrouve cette proportion dans la construction de la pyramide de Khéops en Égypte, qui date d’environ quatre mille ans ! Les bâtisseurs du moyen âge qui ont conçu les cathédrales, connaissaient et utilisaient eux aussi le nombre d’or. Mais cette proportion n’est pas seulement le résultat d’une mise en pratique de nombres par l’Homme, elle est également présente naturellement dans la nature : l’ananas, le chardon et le tournesol possèdent tous à leur manière le nombre d’or. Et quand ce dernier est appliqué en tant que facteur de croissance, une spirale logarithmique apparaît ; celle-ci est appelée “spirale d’or” et elle se retrouve régulièrement sur terre au sein des tornades, des cyclones ou même dans les tourbillons marins. Mais elle est aussi présente dans un fossile vieux de près de 100 millions d’années : l’ammonite ! Mais cette “spirale d’or” est également et surtout présente dans l’univers lui-même et dans la Voie lactée ! L’Homme lui-même, n’échappe pas à cette règle et le nombre d’or est bel et bien présent dans notre corps !
Alors comment cette proportion peut-elle bien être commune à toutes ces illustrations ? Afin de tenter de comprendre cette surprenante similitude, reprenons l’exemple du début de cet article. Nous, les êtres humains sommes vivants et nous faisons partie d’un ensemble vivant plus grand : l’univers ! Maintenant rappelons-nous que tout est énergie : les minéraux, les arbres, un mur, une table ou une chaise et bien sûr les insectes, les animaux, les hommes, mais également l’univers. Car tout ce petit monde sans exception est composé d’atomes qui vibrent plus ou moins vite. L’Homme est donc bel et bien une partie de ce tout. Il permet la continuité de la vie de son propre organisme et de ses atomes à l’image de l’univers qui pourrait être l’enveloppe “corporelle” de la Terre. L’énergie cosmique est donc selon moi l’émanation énergétique de l’univers qui rayonne selon le nombre d’or sur toutes les entités vivantes qui le compose. Et c’est précisément cette proportion, cette vibration qui est la garante de la continuité de la vie de l’univers et même de son expansion naturelle. Car elle circule partout et “insuffle” à toute vie comment évoluer harmonieusement et naturellement. Le nombre d’or est donc, selon moi, la preuve tangible, d’une part de l’existence de l’énergie cosmique et d’autre part que nous faisons partie d’une entité vivante plus grande. Et si le sens de l’existence résidait dans la responsabilité et l’appréhension globale de cet univers qui porte la vie, notre vie ? Car si l’homme est une des seules espèces, pourvue d’une intelligence qui lui permet d’agir de façon autonome, et cela grâce à son libre arbitre, ne serait-ce pas pour protéger par tous les moyens habiles et intelligents, cette entité vivante qu’est l’univers ? Notre planète est notre héritage, et ce, depuis que l’Homme est apparu. Notre responsabilité “éveillée” consiste à mon sens, à tout faire pour préserver la Terre. Il est de notre devoir de développer un raisonnement qui dépasse nos individualités et qui embrasse le vivant sous toutes ses formes : qu’il soit microscopique, ou gigantesque ! Prenons donc soin de nous et soin de notre belle planète ! Car en faisant cela nous prendrons soin de ce Tout, de cet univers pour lequel nous ne sommes vraisemblablement qu’une petite cellule.
Mais l’océan n’est-il pas composé d’une multitude de gouttes d’eau ? Un ensemble où chacune d’entre elles est importante !