Gagosian a le plaisir de présenter Leo, une exposition de nouvelles œuvres d’Urs Fischer.
Dans son œuvre protéiforme, Fischer évoque fréquemment des genres et des motifs de l’histoire de l’art avec une conscience de soi et un humour malicieux. Dans son travail, les processus de création et de destruction des matériaux sont souvent mis en relief par l’utilisation de matériaux éphémères, comme dans Bread House (2004–05), une cabane grandeur nature construite avec des miches de pain. Embrassant la transformation et la décadence, tout en résonnant de contradictions poétiques, l’art de Fischer met au jour le potentiel de ses matériaux et de ses supports, produisant une joyeuse désorientation et une sinistre confusion.
Les sculptures de bougies de Fischer illustrent la relation entre la permanence et l’éphémère. Il a commencé à les produire au début des années 2000 avec une série de nus féminins au rendu grossier, debout ou se prélassant en groupes. Une série de bougies figuratives de portraits réalistes a suivi, parmi lesquelles une réplique grandeur nature de la sculpture de Giambologna du XVIe siècle, L’Enlèvement des Sabines, et Marsupiale (Fabrizio) (2017), qui fusionne un portrait de Fabrizio Moretti, antiquaire florentin, avec un buste géant de Saint Léonard, le saint patron des prisonniers. En 2018, Fischer a créé une bougie de la mécène et collectionneuse Dasha Zhukova, qui a brûlé pendant des semaines dans la galerie Gagosian de Davies Street à Londres.
Le plus récent portrait à la bougie de Fischer, Leo (George & Irmelin) (2019), représente Leonardo DiCaprio avec ses parents, George DiCaprio et Irmelin Indenbirken. Moulée entièrement en cire, la famille pose en pleine action : George est en mouvement pendant qu’il discute avec Leo, qu’Irmelin tient affectueusement dans ses bras.
Comme toutes les sculptures de bougies de Fischer, Leo (George & Irmelin) fondra lentement au cours de l’exposition, sa composition originale se transmutant en une forme dictée par les lois de la physique. Captivantes par leur matérialité et obsédantes par leurs implications, les bougies de Fischer servent à la fois de portraits et de méditations sur le temps qui passe. voquant les traditions du memento mori, ils rappellent aux spectateurs l’éphémère de la vie, de la beauté, et même de l’art lui-même.
Leo est présentée au rez-de-chaussée de la galerie Gagosian Paris. Au deuxième étage, dans le Project Space, on peut voir Smalls, une exposition de nouvelles œuvres de Spencer Sweeney.