Gagosian a le plaisir d’annoncer Maison Ancart, une exposition de nouvelles peintures d’Harold Ancart, qui ouvrira le 14 octobre 2024, au 4 rue de Ponthieu.
Les peintures de Maison Ancart sont conçues en conversation avec l’esprit de liberté radicale et d’innovation mis en avant par les pionniers de l’abstraction, des post-impressionnistes et l’École de Paris jusqu’aux artistes américains de l’après-guerre, entre autres. Les arbres, les prairies, les étangs, les montagnes et d’autres éléments fonctionnent comme des formes archétypales qu’Ancart revisite tout au long de son œuvre. Selon l’artiste, ces sujets servent d’“alibi” pour peindre, lui fournissant une plate-forme lui permettant d’expérimenter la peinture.
Ancart élabore ses peintures à l’aide de stick à l’huile, en utilisant des couleurs saturées et des formes audacieuses pour dépeindre des lieux imaginaires abstraits dans des motifs paysagers. Il met l’accent sur la primauté de son processus de création, en définissant ses sujets de manière à ce qu’ils animent et perturbent alternativement la stabilité des compositions. Les points de vue établis sont de dessous ou de face, mettant l’accent sur leur échelle et sur la recherche de la surface et de la profondeur, de l’abstraction et de la représentation par l’artiste. Réalisées avec une attention particulière aux frontières qui existent entre les formes et leurs contours, les peintures sont unifiées par l’articulation des horizons d’Ancart à travers des juxtapositions de couleurs, offrant des lignes à travers les toiles.
Les arbres constituent l’élément le plus important de ces œuvres. Ils varient en forme et en silhouette, distillant les structures des troncs et du feuillage en passages abstraits. Le duo de Deux arbres (2024) se fait écho dans ses formes massives et ses contours vacillants, les contrastes de couleurs introduisant des ambiguïtés entre la figure et le sol. Un bosquet de formes similaires dans une palette bleu foncé occupe le milieu du Grand parc (2024), qui se différencie d’une autre paire d’arbres dont la structure ramifiée se termine par des bouquets de feuilles d’un rouge éclatant.
Branches (2024) représente un réseau de branches sombres surmontées de fleurs sur un sol ardent, évoquant la gravure sur bois Plum garden in Kameido (1857) d’Utagawa Hiroshige et l’interprétation peinte de cette œuvre par Vincent van Gogh en 1887. L’étang le soir (2024) est la scène d’un étang dans un environnement crépusculaire, dont le caractère atmosphérique émerge grâce au dédoublement de la composition. Les répétitions étagées d’arbres sombres et de formes plus petites de couleurs primaires se reflètent grossièrement dans la moitié inférieure aqueuse du tableau, leurs reflets étant perturbés par des courants bleus.
À l’étage supérieur de la galerie se trouve une seule œuvre panoramique : The upper reaches (2024), un triptyque alpin de plus de 7 mètres de long qui suggère une vue à travers une série de fenêtres. En dialogue avec les sujets montagneux de Paul Cézanne et Ernst Ludwig Kirchner, la peinture se caractérise par des silhouettes d’arbres au premier plan, disposées en contraste avec les arêtes et le ciel qui surplombent l’ensemble.