Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), en collaboration avec la galerie d’art contemporain The Power Plant, Toronto, présente la première exposition monographique canadienne consacrée à Omar Ba, l’un des artistes les plus influents de sa génération. OMAR BA : VISION PARTAGÉE réunit certaines œuvres maîtresses issues de différentes périodes de sa carrière. À celles-ci s’ajoute une peinture grand format in situ, réalisée pour le public montréalais. Le travail de l’artiste s’impose à la fois comme une vive critique de la tyrannie, une célébration de la force de l’esprit humain, et une ode à la vaillante jeunesse du monde.
Omar Ba met en lumière certaines des questions les plus urgentes de notre époque : répartition inégale de la richesse et du pouvoir, crise de l’immigration et transformation de nos rapports avec la nature. Sa propension à tisser une trame narrative où s’entremêlent le personnel et le collectif témoigne de la polyvalence de son œuvre. Dans sa pratique, il synthétise les couleurs et les textures des lieux qui l’habitent – Dakar, au Sénégal, et Genève, en Suisse – pour combiner l’historique et le contemporain, les perspectives africaines et européennes, ainsi qu’une multitude de techniques et d’outils, comme l’utilisation du carton ondulé et l’application de la peinture à main nue.
Carton, toile ou mur : Ba couvre toute surface d’un fond noir, auquel il superpose ensuite des couleurs vibrantes et des compositions aussi complexes que détaillées. Émergeant d’une faune et d’une flore luxuriantes, ses personnages se détachent sur des formes biomorphiques inspirées de l’éblouissante côte sénégalaise qui l’a vu grandir. Des mondes miniatures occupent des constellations plus vastes évoquant la cosmogonie partagée des humains, des plantes et des animaux.
Né au Sénégal en 1977, Ba partage son temps entre Dakar et Genève. Son travail a notamment été présenté au BOZAR, Bruxelles (2017) ; à la Ferme-Asile de Sion, Suisse (2015) ; à la Hales Gallery de Londres, Royaume-Uni (2017 et 2014) ; à la Biennale de Dakar (2014) ; et à l’Aargauer Kunsthaus d’Aarau, Suisse (2012). Ses œuvres se retrouvent dans bon nombre de collections publiques et privées, dont celles du Crédit suisse, du Fonds municipal d’art contemporain de la Ville de Genève, du Fonds municipal d’art contemporain de la Ville de Paris, du Centre national des arts plastiques, France, et du musée Barbier-Mueller, Genève. On lui a décerné un prix suisse d’art en 2011.