MOMENTA | Biennale de l’image présente, en collaboration avec le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), Simulacres : Alinka Echeverría. Cette exposition réunit, en première québécoise, deux installations de l’artiste mexicano-britannique Alinka Echeverría, qui abordent de manière critique les enjeux liés à la représentation des femmes dans le champ de la photographie.
Artiste et anthropologue sociale, Alinka Echeverría s’intéresse aux relations philosophiques, psychologiques et socioculturelles entre image et croyance, en sondant les codes représentationnels de nos sociétés. Avec Simulacres, Echeverría revisite son projet Nicéphora, développé dans le cadre de sa résidence de recherche BMW au musée Nicéphore Niépce (France) en 2015.
Basé sur les archives coloniales du musée français, Notes de terrain pour Nicéphora recadre d’un point de vue féministe l’héritage blanc masculin du pionnier de la photographie Nicéphore Niépce (1765-1833). Composé d’images de femmes, ce corpus révise les regards masculins et colonialistes qui ont façonné l’histoire, de façon à démontrer l’illusion ou le fantasme que véhiculent les images.
Précession du féminin – 10 simulacres présente des simulations tridimensionnelles de vases avec des images de femmes agrandies jusqu’à être illisibles. Imprimées sur des plaques de verre, ces références au corps se perçoivent plutôt dans la forme du vase. Echeverría y analyse les relations entre la céramique et la photographie, deux techniques utilitaires devenues des véhicules culturels.
D’origine mexicano-britannique, Alinka Echeverría allie anthropologie sociale et photographie dans des œuvres finement critiques. Ses projets ont été présentés dans divers lieux et manifestations à travers le monde, tels que le Benaki Museum (Athènes), le Preus Museum: Norwegian National Museum of Photography (Horten), le Musée de l’Élysée (Lausanne), le FOAM Museum (Amsterdam) et Les Rencontres d’Arles (Arles).