Les artistes visuels ont de tout temps puisé dans l’univers du jeu pour réaliser des trompe-l’œil et des anamorphoses, ou encore pour insérer des codes cachés dans leur travail. L’exposition Joueuses / Joueurs présente une quarantaine d’œuvres d’artistes canadiens qui, par leurs formes, leurs processus, leurs références ou leur narrativité, se servent du jeu pour nous donner matière à réflexion. Une occasion parfaite pour dévoiler de nouvelles acquisitions du Musée et de nombreuses œuvres de sa collection d’art contemporain !
S’inspirant de pratiques artistiques axées sur un usage audacieux et ludique des matériaux, des styles et des techniques, certains artistes de l’exposition ont détourné l’image des jeux d’enfants – ou le jeu lui-même – de leur fonction habituelle, menant à des transformations inattendues. C’est le cas de Kim Adams, du collectif BGL, d’Adam Basanta, de Valérie Blass, d’Eric Cameron, de Gerald Ferguson, d’André Fournelle, de Liz Magor, de Gilles Mihalcean, d’Elisabeth Picard, de Barbara Todd, d’Angèle Verret, d’Ambera Wellmann et de Jinny Yu. D’autres, comme Marie-Claude Bouthillier, Mario Doucette, Trevor Gould, Maria Hupfield et Kent Monkman, ont plutôt fait appel aux jeux de rôle ou au déguisement pour revisiter l’histoire, inventant – non sans humour – costumes et vies rêvées.
Les œuvres de Sylvie Bouchard, de Karine Giboulo, de Maskull Lasserre, de Yannick Pouliot et de Rober Racine s’offrent quant à elles comme des jeux d’esprit : énigmes, devinettes, jeux de mots et juxtapositions surréalistes provoquant la réflexion dans une démarche souvent poétique ou politique. Inspirées des jeux vidéo, des jeux d’anticipation et des jeux de piste, celles de Dominique Blain, d’Eleanor Bond, de Christine Major, de Michael Merrill et de Denis Rousseau amènent pour leur part le visiteur à sortir de son cadre habituel pour pénétrer dans des mondes parallèles.