Franck Le Feuvre et Jonathan Roze sont heureux d’annoncer que la galerie Le Feuvre & Roze représente désormais l’artiste Français Thomas Vergne.
Afin de présenter son travail aux collectionneurs, amateurs et journalistes, la galerie dédie à Thomas Vergne une expositon personnelle, du 14 mars au 13 avril 2019. Le vernissage aura lieu jeudi 14 mars à partir de 18h, en présence de l’artiste.
La pratique de Thomas Vergne se concentre sur l’absolu de la peinture. Cet absolu, c’est son origine et son essence. Selon une quotidienneté et une rigueur, la construction des peintures de Thomas Vergne s’organise comme un circuit de travail. Du carnet de croquis, sur lequel il porte ses intuitions, il transfère ensuite à la toile, presque toujours de format identique, une juxtaposition de formes et de couleurs. Géométrique, minimale dans la numération de ses éléments, méthodologique et sérielle dans son élaboration, cette peinture développée au contact de l’atelier de Jean-Michel Alberola il y a quelques années aux Beaux-Arts de Paris porte trace de toute une histoire de la peinture nord-américaine des années 1960 (Blinky Palermo, Ellsworth Kelly…) Malgré la mise à distance que peut laisser transparaître cette peinture, elle porte les symptômes d’une intimité prégnante, qui se dévoile autrement. Dans la série Shadows, entamée en 2016, est porté sur grand format un ensemble de jeux d’ombres perçues depuis son salon ou son atelier. Partageant avec nous un point de vue banal sur la quotidienneté, il laisse sur toutes ces peintures une part vide. Un cartouche blanc, faisant rupture… En ne remplissant pas complètement la toile, il laisse la scène en suspens et défait toute illusion d’une peinture feinte, comme fenêtre sur le monde. Ce vide de la toile manifeste la présence de la peinture. Elle est ici, face à nous ; sans être une énième icône qui nous transporterait vers une destination inconnue.
Sans aller jusqu’à décrire cette pratique comme une écologie de la peinture, ce travail pose pourtant les bases d’une réhabilitation d’un médium tant décrié. Alors que les pratiques contemporaines, et que le post-modernisme ont fait table rase d’une hiérarchie des pratiques, cette mise en relation des médiums nous replonge dans l’essentialité de la peinture. A l’ère de la dématérialisation et sans aucun soupçon de pensée réactionnaire, la pratique de Thomas Vergne s’émancipe des complexes de l’histoire de son médium pour aller vers sa reconstruction méthodologique. Et ce par une recherche sur la perception du quotidien; ces instants que nous regardons sans voir, que nous fréquentons sans sentir : le balayage de la lumière sur nos corps, la couleur des objets qui nous entourent, et la beauté de leurs ombres.