Invité du Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne dans le cadre de la 8ème édition du Prix des Partenaires, Maxime Duveau poursuit un voyage dans le temps et dans l’espace pour s’approprier un imaginaire collectif. Les pratiques du dessin au fusain, au pinceau et à l’encre de chine, au scotch, au cutter et la pratique scripturale font alliance dans son travail.

Avant de s’y aventurer, l’artiste avait fait sien l’univers de L.A, cité des mythologies personnelles et collectives, de la démesure. Los Angeles et ses artistes si présents dans nos mémoires : Ed Rusha ou John Baldessari, David Lynch ou Dan Fante, Thomas Pynchon...

L’exposition est placée sous le signe du Ringolevio, jeu violent des adolescents dans les rues du Bronx ou de Brooklyn, et titre d’un livre d’Emmett Grogan, monument de la contre-culture, autobiographie d’un Robin des bois américain.

De son séjour à Los Angeles, l’artiste est revenu avec une moisson photographique dans laquelle il peut puiser. De l’esprit angelinos, viennent la part faite au hasard, la richesse des correspondances entre les disciplines littéraires, photographiques, picturales... Dans cette œuvre entre réalité factuelle et fiction, la frontière est fort mince. Le rendu des motifs, l’alternance des dégradés, entrecoupés de brouillages, semblent signifier une mise à distance, obtenue en déployant des bandes de scotch tel un voile, ensuite peu à peu déchiqueté.

Maxime Duveau recourt à l’expérimentation, aux manipulations des images mais aussi des mots. Avec une pagination inexistante et des feuillets volontairement déliés, le roman qui accompagne l’exposition répond à la même logique : brouiller les pistes, ne pas offrir une lecture univoque. Un véritable jeu de piste, où l’artiste sème quelques indices qui permettront au lecteur de se déplacer dans ce labyrinthe.

Avec RingoleV.io Cosmique nous oscillons entre certitudes et incertitudes.