La Galerie famille a été réinventé par un maître de la structure-sculpture, l’artiste José Luis Torres. Ce sculpteur d’origine argentine, vivant au Québec depuis 2003, est véritablement un spécialiste des installations sculpturales in situ. Découvrez D’entrée de jeu dans le pavillon central du MNBAQ et oubliez la grisaille et le froid en profitant de cet univers des plus… vitaminés!
Si nous avions seulement trois mots pour définir les créations de Torres, il faudrait dire: couleur, humour et interaction.
Outre le fait d’imaginer un espace tonique, vivant et vibrant, José Luis Torres aime que la diversité soit exprimée à travers ses créations. D’ailleurs, les matériaux utilisés par l’artiste, ramassés çà et là au fil du temps, sont véritablement multiformes. Il a puisé dans sa caverne d’Ali Baba près d’une centaine d’objets du quotidien recyclés, pour animer l’espace. Kayaks, brouettes, bouées de bateau, bacs, arrosoirs, cônes et portes, pour ne nommer que ceux-là, seront une source de découverte et d’émerveillement, mais ils proposeront aussi un deuxième niveau de lecture, histoire de s’interroger sur notre rapport à l’objet, voire notre façon de les consommer.
L’exposition immersive aux mille et un accents colorés permet aux enfants d’observer, de créer, de se mettre en scène et de s’amuser. Avec ses murs jaune, vert, bleu, parsemés de jeux d’illusions d’optique pour créer des déséquilibres et des effets en trois dimensions, les enfants et leurs parents pourront profiter d’une ambiance unique qui a tout pour plaire, tout pour stimuler, tout pour séduire.
Comme un casse-tête géant aux possibilités infinies, cinq modules sur roulettes sont à la disposition des participants. Peinturés en orange, tous les éléments constituant ces modules forment tantôt un archipel de formes ou encore un chantier de création inspirant. Manipulation et création sont les mots-clés pour aborder cette section de la Galerie famille.
Sculptures magistrales surprenantes réalisées à partir d’objets recyclés multiformes et multicolores, les œuvres de Torres dans l’espace public sont vraiment distinctes. D’entrée de jeu propose un de ces magnifiques bric-à-brac, La fugue, comme une cascade d’objets en équilibre, débordant même à l’extérieur de la Galerie famille. Tout pour impressionner, faire sourire, toucher, passer au travers et aussi… faire réfléchir.
Dans une autre zone de l’exposition, les enfants pourront emprunter plusieurs passerelles qui les mèneront vers une cabane de rêve avec ses coussins moelleux et ses livres captivants. Ils pourront observer et multiplier les perspectives, dont celle donnant sur l’œuvre au cœur du Jardin Pellan, et enfin, s’inventer des chasses au trésor ou encore des lieux secrets dans cette cabane réinventée. Plusieurs portes recyclées aux couleurs pimpantes et d’autres objets du quotidien constituent cet espace ludique et stimulant.
José Luis Torres est né en Argentine. Il détient un baccalauréat en arts visuels, une maîtrise en sculpture et une formation en architecture ainsi qu'en intégration des arts à l'architecture. Il vit et travaille au Québec depuis 2003.
Ses œuvres ont été présentées à l’occasion de nombreuses expositions individuelles et collectives, au sein d’interventions publiques ainsi qu’au cours de résidences d’artistes à travers le Canada, l’Argentine, les États-Unis, le Mexique et l’Europe.
Dans son travail, il cherche à stimuler le rapport qui est établi entre le lieu d’accueil, l’œuvre et l’individu qui interagit. Sa pratique, qui concerne surtout la sculpture, est essentiellement motivée par des détournements de sens et des gestes simples posés sur des objets et des matériaux modestes issus de nos environnements familiers.
Dans la plupart des cas, son travail s’élabore dans ses déplacements et ses voyages, et non dans son atelier, qu’il considère plutôt comme un contenant où est concentrée la somme des choses qu’il collecte.
Les stratégies de mise en espace occupent une place importante dans son processus de création. Fréquemment, la configuration spontanée, inachevée et ouverte de ses créations, sous forme d'installations in situ et d'interventions éphémères, renvoie à l’architecture. À travers des constructions, l’interdisciplinarité se manifeste dans l’agencement des notions sculpturales avec les concepts d’architecture.
Le spectateur est invité à regarder, à explorer et à vivre l’œuvre physiquement puisque celle-ci est à échelle humaine. Le but de ses constructions, virales et invasives, n’est pas la forme, mais l’action de donner forme à une utilisation ou à une situation. Ce dialogue, établi entre le lieu et l’œuvre, influence directement la configuration de ses constructions, parfois sans dessin ni plan, le choix des matériaux et leur proportion.