L’artiste iranienne Parastou Forouhar est née en 1962 à Téhéran. Elle rejoint la diaspora iranienne en 1992. Elle vit et travaille à présent à Offenbach, en Allemagne. Dans sons art, elle invite les spectateurs à s’interroger sur leur perception du langage et leur orientation linguistique.
L’œuvre de Parastou Foriuhar se distingue par son caractère autobiographique et sa dimension sociopolitique. Sa mère, une activiste, et son père, un ministre au sein du gouvernement intérimaire de 1979, sont assassinés en 1998 pour leur dénonciation de la violation des droits de l'homme par la République Islamique d’Iran.
L’artiste iranienne Parastou Forouhar créera une murale calligraphique dans le hall d’entrée du Musée des Beaux-Arts en jumelant des lettres de l’alphabet persan qui, malgré une illusion de lisibilité, n’ont pas de signification.
En tant qu’immigrée, Forouhar est préoccupée par la disparition du farsi – sa langue maternelle qui laisse une trace dans sa mémoire. Entreprise en 1995, sa série « Written Rooms » invite les spectateurs à s’interroger sur leur perception du langage et leur orientation linguistique. Ce qui au départ semble être une perte de sens, peut très bien être interprété comme un langage visuel abstrait, comme un environnement propice à une expérience subjective.
Bien que se voulant une critique de la politique iranienne et du fondamentalisme islamique, l’œuvre de Forouhar explore néanmoins des thèmes universels comme le déplacement, la notion de genre et l’identité culturelle.