La galerie Isabelle Gounod est heureuse d’accueillir pour la première fois le travail de Moussa Sarr, dont une performance inédite, intitulée Caprice, sera réalisée par l’artiste à l’occasion de la Nuit des Galeries (FIAC 2017).
Si Moussa Sarr utilise l’atelier comme un espace de recherche et d’expérimentation lui permettant d’agrandir son corpus de personnages animaliers, c’est également un lieu de retrait et de lâcher prise où, à travers l’interprétation d’animaux, il se laisse aller à ses délires pour, enfin, devenir un homme-animal. Dans cet espace où personne ne regarde, ni ne juge, le seul témoin reste la caméra. Il s’agit pour l’artiste d’un asile autant politique, social qu’artistique.
Chaque personnage se distingue par des traits de caractères et des mises en situations précises, qui semblent être le corollaire de leur identité, ici clairement assignée : le singe est en état de jouissance sexuelle, l’étalon parade et combat, le coq fait carillonner son chant. La question des préjugés est au cœur de la pratique de Moussa Sarr, qui fait souvent écho à l’actualité avec humour et positionne le spectateur, riant et gêné, dans une certaine zone d’inconfort.
Certains de ses plus récents personnages, abordant des problématiques ayant trait plus particulièrement au champ de l’art, seront notamment présentés pour cette nouvelle exposition. Parmi ceux-là, Super Congo, un singe dont les peintures ont intégré le circuit de l’art contemporain international, ou bien encore Duckman, un canard philosophe et critique d’art. Renouvelant ses sujets d’expérimentation, Moussa Sarr enrichi également son corpus de vidéos et de performances par l’exploration de médiums aussi variés que la photographie (Corpus delicti, 2014) et la peinture (Super Congo, 2016), que Postures rassemblera pour la première fois à la galerie.