Fernand Leduc a traversé les grands mouvements de l’abstraction du 20e siècle québécois, passant d’un art à la gestualité expressive à une quête quasi mystique de la couleur, en passant par la rigueur géométrique. Une salle dédiée à ce grand peintre de la lumière.
Fernand Leduc a déjà déclaré : « En tant qu’artiste, je me situe dans la lignée impressionniste des “peintres de lumière”. » De la gestuelle automatiste des débuts aux toiles monochromes des dernières années, c’est cette recherche de la lumière par la couleur qui anime constamment l’artiste, une quête née de la « nécessité intérieure », comme il se plaît à le dire.
La peinture de Leduc, non figurative, raconte néanmoins un paysage de combat avec la matière, puis traduit la lumière d’une contrée ou devient un ensemble de signes colorés qui se détachent d’un fond apparaissant comme en transparence. Puis les formes s’organisent en masses colorées et se géométrisent. Finalement, la couleur devient la seule véritable voie, en route « vers les îles de lumière ». Ce sont les « microchromies » obtenues par les multiples superpositions de minces couches pigmentées, qui explorent cette forme de couleur-lumière.