Alfred Pellan, ce rêveur éveillé, a exploré quantité de formes, de techniques et de matières, témoignant ainsi d’un besoin viscéral de créer. Un parcours à la mesure de cet artiste imprégné par le surréalisme, de la quête universelle jusqu’à l’expression personnelle, de la grande peinture à l’objet quotidien.
L’exposition plonge le visiteur dans l’univers surréaliste propre à cet artiste, l’un des plus réputés parmi les ténors de la modernité culturelle québécoise. Au cours de son séjour prolongé à Paris, de 1926 à 1940, Alfred Pellan s’est passionné pour l’espace cubiste de Picasso et l’univers surréaliste des Breton, Ernst et Miró. S’il n’a pas adhéré officiellement au célèbre groupe, préférant conserver son indépendance artistique, l’artiste a toujours été sensible à cet « état de poésie » qui, à ses yeux, représentait la quête essentielle de ce mouvement.
Ce n’est qu’à son retour au Québec, dans les années 1940, que se confirme l’orientation surréaliste de son langage plastique. Si elle prend d’abord forme dans l’illustration de poésie, l’affinité de l’artiste envers ce mouvement s’étend rapidement à l’ensemble de sa production, comme l’attestent le répertoire thématique, les éléments stylistiques et les techniques surréalistes régulièrement employées.