Ce titre, emprunté à un tableau du peintre suisse Rémy Zaugg, a sans doute été choisi pour son pouvoir évocateur, pour ce qu’il comprend comme allusions, pour l’imaginaire qu’il véhicule.
Il y est question de disparition du blanc. Est-ce bien une couleur, un monochrome ou un achrone? Les questions restent posées. Quand le blanc disparaît qu’en advient- il de la suite? Une autre couleur ou d’autres couleurs apparaissent- elles en filigrane? Une seule autre couleur est synonyme de monochrome et c’est majoritairement de cela dont il s’agit dans cette exposition. Mais pas seulement, les polychromies ne sont pas exclues, c’est souvent celles-là que le monochrome met en évidence, notamment par l’entremise de polyptiques.
Il est bien évidemment question de peinture (cependant pas exclusivement: le monochrome ne se limitant pas à cette technique) et de tableaux (de la même façon, on ne se limite pas à ce support), mais aussi de murs et d’espace. La picturalité est manifeste mais le non-peint n’est pas absent, puisqu’il peut également relever du monochrome Les oeuvres, pour la plupart de grande envergure, sont amenées à dialoguer entre elles, tout en gardant leur autonomie, ce que permet la dimension des murs et des volumes de la galerie. Il ne s’agit pas en effet d’un accrochage mais d’une tentative de mise en relation de supports et de pratiques picturales dont le rassemblement, a priori peut-êre audacieux pour certaines pièces, constitue un des paris de cette exposition.
Celle-ci rassemble une dizaine d’artistes de génération et de notoriété différentes, aux parcours qui le sont tout autant. Ils ont pour nom : John Beech, Dominique Gauthier, Bernard Joubert, Xavier Mary, Didier Mencoboni, Olivier Mosset, Claude Rutault, Pierre Toby, Emmanuelle Villard, Valérie Vogt.