Pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie Les filles du calvaire, Edouard Wolton présentera un ensemble d’oeuvres inédites, regroupant peintures, sculptures, oeuvres imprimées et installations.
Pensée comme un espace total, l’exposition Ultima Thulé s’envisage comme un voyage mental vers les limites de la perception et du monde rationnel. Le titre fait référence ici à une île mythologique décrite par l’explorateur Pythéas au IVème siècle avant notre ère et présentée comme la dernière de l’archipel britannique, le point le plus au Nord. Source de fantasmes, Thulé apparaît comme une invitation au voyage qui, par sa position mythique extrême, symbolise un absolu indépassable, proche de l’idée de bout du monde. Ces limites métaphoriques s’imposent à Wolton comme autant d’orientations possibles. Il met en place son propre algorithme de formes, de matières, de couleurs, et de proportions – et par extension assure sa liberté plastique.
A partir d’études sur les formes mathématiques issues du nombre d’Or (la divine proportion), passant par l’alchimie ou la science-fiction, Edouard Wolton offre des visions hallucinées de paysages allégoriques et fantomatiques. Il propose une traversée d’univers iconographiques aux sources multiples, où se côtoient les traditions rationalistes et naturalistes. Comme une odyssée du regard et de la pensée, le spectateur est convié à se projeter dans un espace où les sciences s’effacent au profit de l’imaginaire et de la poésie. La réalité semble alors lentement glisser vers le rêve, comme la possibilité de traverser le miroir d’Alice.
Lors du vernissage d’ Ultima Thulé, sera présenté « Φ », un livre d’artiste réalisé en collaboration avec Léa Bismuth. Édité en sérigraphie par l’artiste, ce livre conçu comme une oeuvre à 4 mains, propose un dialogue entre Bismuth et Wolton autour d’images sources et de nouveaux textes qui accompagnent le lecteur dans un nouveau voyage initiatique.