La pratique protéiforme de Grace Schwindt combine diverses disciplines : le dessin, la performance, le film, la sculpture et la peinture. Son œuvre explore la fragilité du corps humain et l’impact du système capitaliste sur nos corps, nos esprits et notre mémoire collective. Elle analyse la manière dont les corps, le langage et les objets contribuent à la construction de l’Histoire et de la mémoire. À cet égard, elle accorde une grande importance aux notions de vulnérabilité et de care (le « prendre soin »).

Cette exposition présente à la fois une sélection d’œuvres récentes et de nouvelles créations de l’artiste, dont certaines s’inspirent de pièces historiques de la collection de M.

Grace Schwindt (°1979, Offenbach, Allemagne) vit et travaille à Londres et en Sicile.

Elle a étudié la photographie à l’université de Westminster et ensuite les beaux-arts à la Slade School of Fine Art. Schwindt a déjà exposé, entre autres, à la Peter Kilchmann Gallery (Zurich, Paris), à Zeno X (Anvers), au Kunstmuseum St.Gallen, à Kunsthal (Gand), à Rozenstraat – rose is a rose is a rose (Amsterdam), au MARCO (Vigo). Schwindt a effectué plusieurs résidences internationales, entre autres au Wiels, au CCA Glasgow et à la Fondation Gershwin à New York.

Elle était en outre à deux reprises l’hôte du festival de performance Playground à M. En 2023, elle a participé au symposium Caring for Performance qui s’est tenu à M Leuven.

En juin 2023, M Leuven a invité Grace Schwindt à effectuer une résidence en qualité de « penseuse » [Thinker in residence]. Au cours de cette brève résidence, elle a mené des recherches et des conversations approfondies avec des conservateur·rices de collections et des restaurateur·rices d’œuvres. Elle a également développé une fascination pour les « soins » portés aux objets de musée. Cette expérience lui a inspiré la création de nouvelles aquarelles et sculptures en céramique, en partie basées sur des dessins et des photographies réalisés dans les réserves de M Leuven. Elle relie ainsi des images fragmentées, des fractures et des cicatrices d’œuvres historiques à sa recherche plus étendue sur la fragilité et la représentation des corps.

L’exposition à M présente une sélection de sa pratique plastique particulière et se compose de sculptures, de tableaux et de dessins, outre de nouvelles œuvres qu’elle expose pour la première fois : plusieurs peintures monumentales, une série de dessins et une œuvre en céramique produite par M Leuven. Il s’agit tout aussi bien d’une sculpture autonome que d’un éventuel support pour des fragments d’un Christ historique de la collection du musée. Les délicates sculptures en céramique de Schwindt reflètent la fragilité des pièces originales et soulignent le soin avec lequel M traite et conserve ces objets historiques.

Un bref documentaire, présenté à l’occasion du vernissage, relate le parcours de Grace Schwindt à M Leuven, depuis la recherche dans les réserves et la réalisation de nouvelles œuvres jusqu’à la composition d’une exposition.