La galerie Alberta Pane est heureuse de présenter, dans son espace parisien, la cinquième exposition personnelle de Marie Lelouche.
Pour Unforeseen Spaces (Espaces imprévisibles), Marie Lelouche donne suite à son exploration des liens entre l’espace tangible et l’espace virtuel. L’exposition à la galerie se constitue comme une prolongation d’une recherche entamée pendant une résidence au Centre d’art contemporain Les Tanneries, à Amilly (France), en 2021. Lors de cette résidence, Marie Lelouche s’est intéressée aux oiseaux qui habitent le parc du centre d’art, comme la possibilité de décentrer notre point de vue sur ce territoire. Sur cette base, elle a créé une exposition qui convoque tantôt l’ouïe et la vue, tantôt les mouvements des visiteurs et l’expérience d’un espace « augmenté » par un dispositif de réalité virtuelle.
À Paris, l’une des sculptures en bois produites pendant la résidence est accompagnée d’une impression photographique de grand format déformées par des plis, sur laquelle apparaissent des entrelacs de doigts et de plumes dont les motifs structurent l’espace. Les chants et les cris des oiseaux reconnus à Amilly résonnent dans l’espace d’exposition et agissent dans celui de la réalité virtuelle. À la manière d’échos de leurs manifestations provenant de l’extérieur, ils s’inscrivent à l’intérieur et viennent animer les éléments d’une fiction formelle non linéaire qui se déploie au travers des différents espaces.
Ainsi, l’imprévisibilité de l’expérience que Marie Lelouche propose aux spectateurs tient autant à la manière dont ils rencontreront les sculptures et les images agencées dans ces espaces, qu’à la manière dont ces autres que sont les oiseaux habitent le territoire. En convoquant plusieurs de nos sens, Unforeseen Spaces forme une ressource poétique capable d’ouvrir de nouvelles perspectives et nous donne des pistes pour saisir et assumer la porosité et l’incertitude des réalités avec lesquelles nous évoluons.
Née en 1984 à Saint-Junien, Marie Lelouche est diplômée de l’École des Beaux Arts de Paris, de la Sorbonne, du Fresnoy – Studio national des arts contemporains et poursuit actuellement un doctorat à l’Université du Québec à Montréal et au Fresnoy avec pour sujet la Sculpture Post-digitale. Intéressée par l’évolution des formes prises dans leur contexte technico-culturel, avec une attention particulière portée aux pratiques du remix, elle a participé à plusieurs programmes de résidence et développé des projets collectifs interdisciplinaires. À ce jour, son travail a été présenté dans plusieurs pays d’Europe et ailleurs (Belgique, France, Italie, Royaume-Uni, Brésil, Corée du Sud). Parmi ses derniers expositions et projets nous pouvons citer : Out of Spaces, au CAC Les Tanneries, à Amilly en France (2021-2022) ; Labyrinth, I am the Minotaur, Dance City, Newcastle, UK (2021) ; Biennale Artpress, commissaire : Étienne Hatt et Romain Matthieu, Cité du design/MAMC+, Saint-Étienne, France (2020) ; You have a new memory à la Galerie Mazzoli, à Berlin, Allemagne (2020) ; Failed to synchronyze, à la Fabricca Alta, à Schio, Italie (2019); Vous avez un nouveau souvenir, au Centre d'arts plastiques et visuels à Lille (2019) ; Des horizons inversés avec Anne-Charlotte Yver au Delta Studio, à Roubaix, France (2018) ; Extended architectures, avec Esther Stocker et Luciana Lamothe à la Galerie Alberta Pane à Venise (2018) ; Expanded sculpture à la Galerie Commune, à Tourcoing (2018), France ; Blind Sculpture au Mirage Festival (2018) ; Sensibilité Synthétique (solo show) à la Galerie Alberta Pane à Paris ; et Panorama 19, au Fresnoy, Tourcoing, France en 2017.
Son travail fait partie de collections publiques et privées en France et en Italie comme celle du Lam (Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art brut et d’art contemporain), de la Mairie de la ville de Lille, Astérides (Marseille) et Spazio Thétis à Venise.