Leon Van Essche (1919-1993), plasticien et poète inspiré par Fluxus, était un pionnier de la poésie concrète et visuelle belge. En 1962, il était l’un des cofondateurs de Labris (1962-1973), la revue littéraire alternative et néo-expérimentale qui contenait de la poésie inspirée du jazz et était surtout connue pour une conception hermétique de la poésie.
Les plus énigmatiques sont les poèmes visuels quasi illisibles de Van Essche qui adoptent souvent la forme de dessins au trait, de dessins en pointillé, de compositions géométriques abstraites et psychédéliques. Plus tard, Van Essche a développé une œuvre plastique plus « informelle ».
Sa pratique plastique et poétique s’inscrit dans le sillage de différentes traditions ésotériques et occultes. Rétive à se dévoiler, elle reste nimbée de mystère. Outre une rétrospective synthétique, cette présentation d’archives tente d’offrir une compréhension des expérimentations visuelles et linguistiques insondables de ce personnage énigmatique.