Dans l’exposition Spiraling outward, l’artiste irano-belge Mashid Mohadjerin (née en 1976 à Téhéran) vous invite à découvrir son univers composé d’un assemblage personnel et délicat de photographies, installations vidéos, collages et textes, brouillant ainsi les frontières conventionnelles entre art et documentaire, temps et espace, factuel et émotionnel.

Les chroniques familiales se mêlent à des événements politiques marquants, avec pour toile de fond une histoire plus large de la région MENA. Mashid Mohadjerin révèle des nuances invisibles, dissimulées derrière l’extraordinaire et le familier. L’exposition Spiraling outward offre une vision alternative et multidimensionnelle des enjeux brûlants tels que la migration, la transformation culturelle et la résistance.

C’est la première fois que l’artiste présente sa nouvelle sélection, basée sur son livre Riding in silence and the crying dervish (2025). L’œuvre relie un récit de migration forcée à une étude plus large sur la manière dont les notions de masculinité sont associées à l’idéologie politique dans un monde en rapide mutation.

Riding in silence est un prolongement de sa monographie plébiscitée Freedom is not free (2021), dans laquelle elle explore le rôle des femmes dans le contexte de la résistance dans la région MENA. À travers la photographie, les collages, les archives personnelles et les histoires familiales, elle met en lumière plusieurs générations de femmes qui luttent pour leur liberté.

Les installations vidéos de Mashid Mohadjerin, Rapture (2020/2023) et My body, every body (2022/2023), explorent le rôle des traditions et des rituels dans le contexte de la résistance.

Thumbs up (2019) est une compilation d’images issues d’Instagram de Maedeh Hojabri, arrêtée en 2018 pour avoir dansé et montré son corps en « public », défiant ainsi les restrictions persistantes imposées aux femmes en Iran. Cette œuvre met en lumière la résistance incessante d’une nouvelle génération.

La récente installation Border crossing (2024), réalisée en collaboration avec le compositeur Jan De Vroede, se penche sur les limites spatiales et la migration à travers l’image et le son.