Hopstreet Gallery a le plaisir de vous annoncer la première exposition personnelle en Belgique de l’artiste Julie Cockburn (1966, Londres). Dans sa prochaine exposition « Ma » à la galerie Hopstreet, Julie Cockburn présente de nouvelles œuvres qui s’insèrent dans ses séries en cours de portraits, de paysages et de natures mortes. L’artiste utilise des techniques artisanales de broderie, de collage, de sérigraphie et de flocage pour ajouter son propre langage visuel à des photographies d’occasion soigneusement sélectionnées. Le titre de l’exposition, « Ma », est un terme japonais qui signifie « intervalle », « espace », « durée », « distance entre deux termes ».
Ayant récemment découvert l’ikebana – l’art floral japonais –, Cockburn a été frappée par les procédés que cet art traditionnel et réfléchi met en œuvre, et a constaté avec surprise à quel point elle utilisait elle-même ces procédés dans sa propre pratique artistique. Premièrement, la composition formelle joue un rôle clé dans le choix des photographies originales qui servent de base à son travail. A côté de la couleur, de la texture et du sens, la composition est également fondamentale dans les décisions que prend l’artiste lorsqu’elle effectue ses transformations. Les natures mortes « Ma » en fournissent une illustration subtile. Alors que, pour beaucoup de ses travaux de broderie, Cockburn établit un plan minutieux à l’ordinateur, elle a, cette fois-ci, ajouté chaque bouquet à main levée, jusqu’à obtenir une forme et un équilibre satisfaisants. Chaque composition a donc commencé différemment et chacune est aussi le résultat d’un processus graduel propre. Dans les portraits de Cockburn, “Ma” se donne à lire d’une manière plus émotionnelle. De composition élégante, ces photographies orphelines, vieillies et pour la plupart mises au rancart, ont été trouvées dans des brocantes ou achetées en lots sur eBay. Leur histoire familiale manque complètement. Cockburn comble ce « vide » avec son propre récit, en utilisant des motifs graphiques brodés et en ajoutant des titres fantaisistes et énigmatiques.
La série « Cousin Tree » des tirages à grand format sur lesquels l’artiste a effectué des modifications, renvoie également à la tradition japonaise. Sur une toile qui représente le motif de l’arbre en fleurs, Cockburn a peint un émoji d’un tragi-comique poignant, auquel la technique du flocage confère une surface douce et pour ainsi dire pollinique. Irrévérencieux, réalisé à main levée, ce signe peut se lire comme une approche moderne de la calligraphie traditionnelle.
Toute la pratique de Cockburn a une qualité méditative – on remarque l’extrême attention aux détails et on devine le nombre d’heures requises pour ces travaux d'aiguille perfectionnés. Dans un monde tumultueux dont le bombardement quotidien nous confronte sans cesse à la fragilité de l’ordre et de la vie elle-même, c’est peut-être dans l’espace de l’entre-deux‘ que nous pourrons trouver un certain réconfort.
Les travaux de Julie Cockburn ont été exposés à The New Art Gallery, Walsall (Royaume-Uni); The Photographers' Gallery, Londres (Royaume-Uni); Museum voor Moderne Kunst, Arnhem (Pays-Bas); Walker Art Gallery, Liverpool (Royaume-Uni); Nottingham Castle Museum and Art Gallery, Nottingham (Royaume-Uni); Wellcome Collection, Londres (Royaume-Uni); Jerwood Space, Londres; Yale Centre For British Art (Etats-Unis).
Ses œuvres font partie de collections renommées telles que la Akzo Nobel Art Foundation (Pays-Bas) ; Art In Embassies (Etats-Unis); British Land, Londres (Royaume-Uni); Caldic Collection (Pays-Bas); Goss-Michael Foundation (Etats-Unis); Nottingham Castle Museum and Art Gallery, Nottingham (Royaume-Uni); John Jones, Londres (Royaume-Uni); Miniatuur Museum voor Hedendaagse Kunst, Amsterdam (Pays-Bas); Pier 24, San Francisco (Etats-Unis); The Arts Club, Dover Street, Londres (Royaume-Uni); The Ivy, Londres (Royaume-Uni); The Wellcome Collection, Londres (Royaume-Uni); Yale Center For British Art (Etats-Unis).