Afin de conforter ses domaines d’excellence, mais aussi de combler ses lacunes, le musée de l’Armée réalise chaque année entre 20 et 40 acquisitions onéreuses ou gracieuses, qui représentent quelques centaines d’objets. Il s’agit de dons de particuliers, notamment pour l’époque contemporaine, d’achats en vente publique ou auprès de marchands, de cessions d’organismes relevant du ministère des Armées, plus rarement de legs ou de dations.
À l’image des collections du musée de l’Armée, les pièces acquises sont extrêmement variées : uniformes, objets du quotidien des combattants et des civils en tant de conflits, armes blanches, armes à feu, pièces d’artillerie et équipements, emblèmes, décorations, peintures, dessins, photographies, estampes, affiches, etc. Le musée de l’Armée s’efforce de couvrir un spectre chronologique extrêmement large, de la préhistoire et de l’Antiquité jusqu’aux conflits les plus récents. Ses choix se portent aussi bien sur les opérations militaires que sur leurs modalités, leur déroulement, leurs impacts et leurs représentations dans la société.
Les dossiers d’acquisition sont constitués par les équipes scientifiques du musée de l’Armée, selon leurs périodes et domaines de spécialité, puis présentés et débattus collégialement au sein d’un comité de conservation mensuel. Celui-ci statue sur la pertinence de l’acquisition qui, si elle est validée par le directeur du musée de l’Armée, est présentée pour avis consultatif à la commission scientifique d’acquisitions et d’enrichissement des musées du ministère des Armées qui se réunit trois à quatre fois dans l’année. Ce n’est qu’à l’issue de ce cheminement que l’objet proposé à l’acquisition est doté d’un numéro d’inventaire et entre officiellement dans les collections publiques nationales. Il devient dès lors inaliénable, insaisissable et imprescriptible.
D’ici 2025, le musée de l’Armée souhaite offrir à ses visiteurs trois nouveaux parcours permanents : l’histoire de la colonisation et de la décolonisation, du XVIe siècle aux années 1960 ; l’après 1945 et la Guerre froide jusqu’à la période consécutive à la chute du « rideau de fer » ; l’actualité des engagements de la France et de ses armées aujourd’hui. Sa politique d’acquisitions est donc particulièrement orientée vers les conflits de l’époque contemporaine (guerre d’Algérie, guerre d’Indochine, guerres de Yougoslavie, Afghanistan, guerre du Golfe, Mali, etc.). Aussi les équipes scientifiques du musée de l’Armée examinent-elles avec attention toute proposition de don d’objets.