La galerie Alberta Pane est heureuse de présenter dans son espace parisien l’exposition Mutation de l’artiste argentine Luciana Lamothe.
De la sculpture à l’installation, en passant par la vidéo et le dessin, l’œuvre de Luciana Lamothe ofre une réfexion sur la violence vitale qui se dégage de la relation entre le corps humain et l’architecture. En utilisant des matériaux industriels issus du domaine de la construction, avec lesquels elle travaille depuis presque deux décennies, l’artiste revient sur une question fondamentale de l’architecture : la primauté de la fonction sur la forme.
Ses sculptures et ses installations génèrent une tension constante : la dureté et la résistance des tubes métalliques, des plaques en acier ou en bois et des joints d’échafaudage sont mises à l’épreuve et laissent entrevoir leur ductilité. Cete ambiguïté du matériau, visible grâce à une tension purement matérielle, prend sens lorsque le corps du spectateur entre en action. Le travail de Luciana Lamothe parle d’action, de transformation et de révolution, en se plaçant entre l’idée de construction et le moment qui précède la destruction. C’est peut-être au coeur de cet instant où réside une partie de la force qui émane de ses œuvres, une force capable de perpétuer et de stimuler la possibilité toujours latente d’une mutation. Dans sa troisième exposition personnelle à la galerie, une sculpture et un ensemble de dessins répondent à l’intention de l’artiste de modifer la nature de ses matériaux. Grâce aux coupes en spirale des tubes en acier, la sculpture révèle la fragilité et la légèreté propres aux dessins qui l’accompagnent.
Née en 1975 à Mercedes (Argentine), Luciana Lamothe vit et travaille à Buenos Aires (Argentine). Après ses études à l’École nationale des Arts Prilidiano Puerreydón (Buenos Aires), elle intègre des résidences à Skowhegan (USA), Castle CAC (Córdoba) et Scholarship Kuitca (Buenos Aires). Son travail a été exposé entre autres à la Biennale de Berlin (When Things Cast No Shadows, 2008), au Museu da Maré (Art en Loco, 2010), à la Biennale de Lyon (Une terrible beauté est née, 2011), au centre d’art De Appel à Amsterdam (Fluiten in het Donker, 2011), au MACRO (Sabotage, 2011), à la Maison Rouge à Paris (My Buenos Aires, 2015), à la Biennale de Montevideo (The Buried Mirror, 2016), au programme Art Public Art Basel Cities à Buenos Aires (Rayuela, 2018).