La M.A.D.Gallery présente « Dynamic Structures », un impressionnant ensemble de six pièces créées par Willem van Weeghel, un artiste néerlandais réputé pour son approche moderne de l’art cinétique. Chacune de ses compositions animées subjugue le spectateur. Devant lui, les éléments qui la composent entrent en mouvement pour former des motifs audacieux qui oscillent au sein d’un espace électrique, entre ordre et chaos.
Toute l’équipe de la M.A.D.Gallery est ravie d’accueillir cette collection dans sa galerie de Genève. « Willem van Weeghel incarne tout ce pourquoi notre galerie existe, explique Max Büsser, fondateur de la M.A.D.Gallery et grand amateur d’art cinétique. L’œuvre de Willem est non seulement captivante visuellement, mais la plupart des visiteurs, dont moi-même, se demande constamment comment ça marche. Une créativité audacieuse, un talent immense, une technologie de pointe, des milliers d’heures de travail, pour obtenir à la fin un objet de toute beauté. »
Situé aux Pays-Bas, l’atelier de Willem van Weeghel est à mi-chemin entre l’atelier métallurgique et le musée. Les outils y côtoient les machines à souder, la peinture et de superbes œuvres d’art accrochées aux murs. C’est là, dans son atelier de rêve, que la magie de l’art cinétique opère. Tout commence par une image dans sa tête. « D’abord, j’ai une idée qui me vient et je dessine un simple croquis dans l’un de mes nombreux carnets, juste pour ne pas oublier cette idée. En général, les bonnes idées reviennent sans arrêt hanter mon esprit, même deux mois après. Quand c’est le cas, je prends cette idée et j’essaie de la développer ou bien de l’évaluer », raconte l’artiste. Willem van Weeghel étoffe son idée via une animation sur ordinateur afin de tester tous les mouvements possibles. Si cela fonctionne, elle est élaborée en 3D au moyen d’un programme de CAO (conception assistée par ordinateur).
En parallèle, l’artiste développe le logiciel qui permettra de coordonner les mouvements de tous les éléments. Dans ses compositions, Willem s’attache à obtenir un mouvement fluide et perpétuel. « Je travaille toujours en visualisant la face avant de l’œuvre. Je me fais une idée de ce que le spectateur devrait voir ou ressentir avec cette pièce, et j’essaie d’y parvenir en utilisant des moyens techniques », résume van Weeghel pour décrire sa méthode.
Il est essentiel que le côté technique soit fiable à 100% pour que tout fonctionne correctement, dans un équilibre parfait entre la partie visible et l’arrière. Expert autodidacte, van Weeghel passe un nombre d’heures incalculable à concevoir et à tester le logiciel afin d’arriver à une composition de l’œuvre qui soit visuellement attractive.
Les œuvres prennent véritablement vie lorsqu’elles sont fabriquées dans l’atelier. Le savoir-faire exceptionnel de Willem imprègne chaque petit détail de l’œuvre, du soudage des composants mobiles à la peinture de la toile de fond, en passant par l’assemblage des composants techniques.
Le mouvement est le protagoniste central de chaque création. Au moyen d’une palette subtile de couleurs et de formes, van Weeghel souligne habilement l’importance du mouvement dans une scène en perpétuelle évolution. À l’abri du regard du spectateur, intégré au dos de l’œuvre, un système électronique est programmé pour faire fonctionner le mécanisme sophistiqué. Grâce à cette technologie, l’artiste conçoit une chorégraphie dynamique dans laquelle les objets forment des motifs géométriques qui changent en permanence, plus ou moins rapidement. Créée avec une précision d’orfèvre, chaque œuvre fonctionne dans un silence absolu.
Impressionnante de par ses grandes dimensions, 154 x 154 x 16,6 cm, l’œuvre intitulée Dynamic Structure 171113 offre un contraste saisissant entre ses formes couleur ébène et la toile blanche peinte à la main sur laquelle elles évoluent. L’expérience visuelle est amplifiée par le mouvement ininterrompu de quatre éléments rectangulaires et de quatre lignes qui changent constamment de position en effectuant une rotation à partir de quatre points. Chaque point possède deux axes permettant aux objets de se mouvoir indépendamment les uns des autres dans deux directions différentes et à des vitesses variées. On ne peut qu’être émerveillé face à cette œuvre dynamique dont les motifs se font et se défont sans cesse sous nos yeux.
Réalisée dans des tons bleus, Dynamic Structure 61114 B se constitue d’une toile recouverte de six éléments en forme de T d’un bleu cobalt vif, qui effectuent des rotations sur un fond bleu marine. Le mouvement fluide de la composition, rehaussé par l’utilisation remarquable de la couleur, évoque le principe d’un kaléidoscope version géante, sur une toile de 120 cm². Le temps semble s’arrêter lorsque l’on observe les motifs géométriques infinis se former sur cette œuvre.
Dynamic Structure 6618 est une œuvre d’art cinétique composée de deux ronds rouges et de deux cercles noirs qui se déplacent lentement à travers une toile d’un blanc immaculé, suivant des séquences coordonnées, parfois lentes puis plus rapides. Ces deux paires d’éléments complémentaires bougent indépendamment l’une de l’autre et l’on peut choisir différents rythmes. Tous les composants sont peints à la main à l’acrylique et assemblés par van Weeghel. Dans un style similaire, Dynamic Structure 10718 comprend des carrés jaunes associés à des triangles noirs, tandis que Dynamic Structure 12718 combine deux triangles bleus et une paire de carrés ouverts. Chacune de ces trois œuvres mesure 85 x 125 x 11 cm. Elles peuvent être exposées ensemble, sous forme de triptyque, ou individuellement.
La collection « Dynamic Structures » illustre parfaitement le pouvoir hypnotique de l’art cinétique de Willem van Weeghel. Ses œuvres sont une tentative de représentation du temps qui passe à travers le mouvement des éléments, comme s’il s’agissait des aiguilles d’une horloge. Chaque sculpture est limitée à cinq pièces et signée au dos.
Au cours de ses études à l’Académie des Beaux-arts de Amersfoort, aux Pays-Bas, Willem van Weeghel doit réaliser une œuvre murale dans le cadre d’un devoir. Alors qu’il était en train d’agencer les pièces entre elles pour obtenir la meilleure composition possible, il a eu une révélation : « Ce serait extraordinaire si toutes les pièces pouvaient bouger et prendre différentes positions. » C’est ainsi qu’est née sa première œuvre d’art cinétique. Van Weeghel a été frappé par la symbiose qui existe entre art et technologie, et il a choisi de devenir artiste professionnel. Il s’est fait une place dans le milieu de l’art cinétique et ne s’en est jamais détourné.
Tout au long de son parcours d’artiste, van Weeghel a tiré parti de son atelier et du matériel technique à sa disposition pour lancer une entreprise de fabrication de produits en acier inoxydable, proposant également des prestations en soudure et nettoyage de machines. C’est grâce à cette entreprise qu’il a pu continuer ses créations artistiques entre deux commandes. En 2016, il a vendu sa société afin de s’adonner uniquement à sa passion. Il crée désormais des œuvres d’art cinétique à plein temps. Aujourd’hui, à 62 ans, le dévouement de van Weeghel envers son travail d’artiste est plus fort que jamais. Ses pièces ont été vendues à des collectionneurs privés et peuvent être admirées dans le cadre d’installations dans des musées, ainsi que dans différents espaces publics, dont des hôpitaux et des bureaux, à travers tous les Pays-Bas. Il expose également dans des galeries internationales. Ses œuvres ont été présentées dans des salons d’art comme Art Miami, événement de renommée mondiale dédié à l’art moderne et contemporain. Actuellement, Willem van Weeghel tente de relever l’un des plus grands défis de sa carrière : créer un système automatisé entièrement basé sur l’autoapprentissage pour faire fonctionner ses compositions cinétiques.