La M.A.D.Gallery est heureuse d’accueillir « Optical Variations », l’exposition de l’artiste français Damien Bénéteau, qui présente quatre de ses mobiles monochromes, lumineux et hypnotiques.
Photographe de formation, Damien Bénéteau consacre son art à la lumière, la capturant d’une façon qui la rend presque tangible.
Il explique : « Mon travail est intimement lié à mon expérience de la photographie. J’utilise mes connaissances de la lumière pour développer cette forme de sculpture cinétique minimaliste. Comme en photographie, la lumière me permet d’obtenir un certain effet d’optique ».
Et le résultat est incroyable : cette sculpture de la lumière est à la fois ludique, dynamique et pleine de contrastes, ce qui provoque un effet visuel fascinant.
L’attrait de Damien Bénéteau pour l’art cinétique provient d’une de ses séries de photographies, où seule la lumière émanant d’une lucarne éclairait des globes blancs suspendus dans une pièce blanche. Cette œuvre a déclenché la fascination de l’artiste pour la façon dont est perçu le volume d’un objet selon les conditions d’éclairage.
C’est en ajoutant le mouvement à l’équation que « Optical Variations » est née.
« La mécanique et les machines m’ont toujours intéressé », ajoute-t-il, « la sculpture minimale est ma principale influence, elle se révèle dans le mélange d’esthétique géométrique, d’austérité et de simplicité ».
Le processus artistique de Damien Bénéteau débute sur le papier, sur lequel il dessine différentes formes, pour ensuite expérimenter les effets d’optique obtenus avec ces formes en fonction des conditions d’éclairage. Puis il saisit ses idées sur ordinateur, ce qui lui permet d’élaborer les détails techniques de ses sculptures. Le long processus de réalisation peut alors commencer.
D’après Damien Bénéteau, « la réalisation d’une sculpture peut prendre entre trois et six mois. La quasi-totalité de ce temps est consacrée à expérimenter les effets de la lumière sur l’objet ».
Damien Bénéteau préfère travailler l’aluminium, car l’anodisation de la surface de ce métal léger crée un noir profond. Sous les lumières des LED, l’intensité du noir s’étale en un spectre qui couvre toutes les nuances de gris.
Dans son atelier, Damien Bénéteau, en fin connaisseur de la mécanique, utilise des centres d’usinage, de fraisage et de polissage pour créer ses structures : « un aspect essentiel », explique-t-il, de son processus créatif.
Dans trois de ses installations présentées à la M.A.D.Gallery, l’artiste français joue avec des pendules, combinant leur mouvement oscillatoire avec la lumière pour créer un triple phénomène envoûtant.
Dans « Spatial Variations », une sphère de métal se balance lentement sur une trajectoire définie, jetant lumière et ombre sur l’espace environnant, comme si la lumière était vivante et respirait.
« Length Variations » joue avec une source lumineuse en mouvement qui passe au travers d’une structure concave, capturant et reflétant la lumière en un flash brillant, tel le signal d’un phare.
Enfin, « Circular Variations » consiste en un anneau lumineux qui apparaît et disparaît au gré des oscillations régulières d’un pendule, évoquant les contours d’une planète.
Dans « Sphérolithe », au contraire, l’artiste s’éloigne du mouvement continu du pendule et préfère laisser la lumière émanant d’un point stationnaire parler pour elle-même. Tels les battements du cœur, elle palpite, constante, calme, mesurée.
À propos de cette exposition, Damien Bénéteau dit : « […] les notions de temps, d’espace et de forces imperceptibles sont représentées ». L’artiste explore ainsi le caractère cyclique de la lumière qui caresse et traverse les objets.
Il invite les visiteurs de l’exposition à ne pas se focaliser sur les détails et la technique, mais plutôt à observer la nature abstraite de son travail et l’effet unique créé par ses sculptures lumineuses.
« Spatial Variations », « Circular Variations » et « Sphérolithe » sont chacune éditée en une série limitée à trois pièces. « Length Variations » est une édition limitée à sept pièces.