Carlos Alfonso est un artiste colombien qui explore la vie nomade et les relations entre superstition et narration. En septembre, la galerie Paris-Beijing accueillera sa première exposition individuelle à Paris avec de nouveaux récits de ses excursions à l’étranger, un carnet de voyage retraçant ses expériences et dialogues avec des individus et des communautés. L’exposition comportera également un programme video curaté par l’artiste et par Théo-Mario Coppola, mettant en scène les travaux d’autres plasticiens dont Francis Almendarez (US), Yasmina Benabderrahmane (FR), Charlie Malgat (FR), Kasper de Vos (BE).
En 2016, Carlos Alfonso a décidé d’entreprendre un voyage avec sa femme, afin d’explorer la vie nomade, appréhendée comme un moyen d’apprendre par l’engagement envers les autres, de visiter différents pays et collecter des histoires qui refléteraient son expérience anthropologique, là où voyager devient un nouveau medium. Dans son travail, il s’approprie, rédige et compose les récits, les présentant sous la forme d’essais, à la recherche de dialogues entre abstraction et concrétion. L’aspect anecdotique est un vecteur alternatif, explorant des champs élargis qui traversent la perception et la lecture de notre histoire passée et présente. Par l’usage de la sculpture, de media audiovisuels, de la cuisine, du dessin, de la performance et de ressources éditoriales, il construit des situations dans l’intention de façonner la poétique. Dans certain cas, ces constructions sont développées pour un lieu précis, ou sont déterminées par un contexte physique. Dans d’autres, le public est impliqué comme agent actif de l’oeuvre elle-même. ll voyage actuellement au Nouveau-Mexique, continuant sa recherche autour de la nourriture, de la guérison, de la magie et travaille sur le troisième numéro de sa bande dessinée Ancient Abstract Stories publiée par La Silueta à Bogota.