La colonie retrouvée retrace l'histoire de la première France d'Amérique à travers les artefacts trouvés et les recherches effectuées au site archéologique Cartier-Roberval.
L'exposition explore une page inédite de l'histoire québécoise, l'établissement de la toute première colonie française en Amérique, au milieu du xvie siècle, 60 ans avant l'arrivée de Champlain.
L'exposition s'intéresse à une période cruciale, mais pourtant oubliée de l'histoire québécoise. Elle remet en question des versions historiques traditionnelles.
Dès le début de la visite, l'exposition rappelle l'histoire populaire de Jacques Cartier, celle véhiculée dans les manuels scolaires à propos de ce héros national consacré « le découvreur du Canada ». Ce serait donc au cours de ses deux voyages, en 1534 et 1535, qu'il aurait pris possession du territoire au nom du roi de France.
Mais qu'en est-il de Jean-François de La Rocque de Roberval?
En 1541, le roi François Ier mandate Jean-François de La Rocque de Roberval pour prendre les commandes d'un projet colonial d'envergure. Le promontoire du cap Rouge semble prédestiné. En 2005, la terre révèle le passage de ces explorateurs par le biais de la découverte d'un petit tesson de faïence italienne. Jacques Cartier était alors demeuré au sein de l'expédition pour ses talents d'habile navigateur.
Pourquoi les historiens sont-ils moins bavards sur ce voyage?
Nobles, roturiers, militaires, gens de métier et prisonniers, c'est une microsociété française, avec toute la hiérarchie qui la caractérise, qui surgit en pleine forêt.
Au programme de l'exposition : récit sonore, créations vidéo uniques, première représentation du fort, scénographie multimédia et une centaine d'objets du xvie siècle.
En 2005, la découverte d'un tesson de faïence italienne, datant de la Renaissance, sur le promontoire du cap Rouge sème tout un émoi.
Les recherches qui s'ensuivent, menées sur le site archéologique Cartier-Roberval, permettent d'exhumer plus de 6 000 artefacts.
Cette magnifique exposition est l'aboutissement de trois saisons de fouilles intensives sur le site et de six ans de recherches menées par des experts, issus de vingt disciplines scientifiques.