À l’occasion de l’installation de «Idee di Pietra» à Gstaad, Gagosian a le plaisir de présenter une sélection de travaux de Giuseppe Penone à sa galerie de Genève.
Les travaux exposés révèlent le dialogue constant qu’entretient Penone avec les surfaces et les modèles de la nature, allant des arbres et des vignes aux épines en passant par les montagnes, l’or et la chair. Alors que les dessins de Idee di pietra [Idées de pierre] représentent des petits rocs en équilibre au sommet de doigts tordus ou de branches d’arbres en traitant les concepts de pesanteur, de poids et d’équilibre, ceux de Propagazione [Propagation], inspirés des cercles concentriques des arbres, deviennent des métaphores de la mémoire et de l’identité. Dans ses sculptures Indistinti confini [Frontières indistinctes], Penone transforme des parties d’arbres en bronze et en marbre en appliquant des procédés formels additifs et soustractifs à l’intérieur de formes organiques harmonieuses.
Pour Pelle del monte [Peau de montagne], des blocs extraits des carrières de marbre de Carrare retiennent une fine couche de saleté accidentelle, des insectes et de la matière organique. Tous ces travaux sont littéralement une tranche coupée transversalement dans la peau extérieure de la montagne, que Penone sculpte ensuite pour révéler le «système vasculaire» de la pierre qui fait ressortir l’analogie entre celle-ci et la chair. Et dans Spine d’acacia - Contatto 16 maggio 2008 [Epines d’acacia - Contact, 16 mai, 2008], des milliers d’épines pointues attachées minutieusement sur une toile forment de subtiles zones et des vecteurs d’énergie. À la fois repoussante et attirante, chaque épine représente une terminaison nerveuse qui évoque la sensibilité de la peau lorsqu’elle est exposée à différents facteurs environnementaux.
Giuseppe Penone est né en 1947 à Garessio en Italie ; il vit et travaille à Paris et à Turin en Italie. Avec son œuvre multimédia qui comprend la sculpture, la performance et l’installation, il ausculte les processus involontaires que sont la respiration, la croissance et la vieillesse en estompant la différence entre l’être humain et la vie botanique, et donne forme à leur statut partagé de sculpture vitale. Acteur de l’Arte Povera, mouvement artistique apparu en Italie à la fin des années 1960 qui revendiquait l’utilisation de matériaux courants comme dimension politique, Penone met en évidence les effets profonds des interactions entre l’homme et le monde naturel.