Une proposition d’Alain Bublex avec Richard Baquié, Julien Berthier, Julien Bismuth, Alain Bublex, David Hockney, Taro Izumi, Jean-Yves Jouannais, Martin Kersels, Ed Kienholz, Jarbas Lopes, Robert Rauschenberg, Lázaro Saavedra, Pierre Seinturier, Ettore Sottsass, Peter Stämpfli, Keith Tyson et Jacques Villeglé.
Contre-allées, c’est le titre d’une série de nouvelles oeuvres réalisées à partir de photographies prises par Alain Bublex l’hiver dernier à Hong-Kong. Elles viennent compléter l’ensemble du Plan Voisin de Paris entamé en 2002 dans lequel se trouvent détournées les enseignes commerciales marquantes qui occupent les rues de la capitale.
Les Contre-allées du Plan Voisin de Paris sont donc des photographies retouchées numériquement, de dimensions volontairement modestes, des voies étroites qui passent aux pieds et à l’arrière des immeubles. On y trouve les entrées du personnel, les aires de livraison, et les services, les petits commerces qui permettent aux enseignes, aux grandes entreprises, de fonctionner. Elles sont « un arrière-plan du Plan » en somme. Comme les photographies de Plan Voisin, les images des Contre-allées sont sombres et humides, tout juste les rues plus étroites sont-elles encombrées de piétons plutôt que d’automobiles.
Plus généralement, une contre-allée est une voie parallèle à une voie principale. Quand sur la grande chaussée on file vite, sur la contre-allée on avance plus lentement, et on peut s’arrêter. Parfois même aller en sens inverse.
C’est l’endroit des arrêts et des demi-tours. L’exposition réunit donc un ensemble d’oeuvres qui, dans le travail de leurs auteurs, pourraient correspondre à cette définition. Des oeuvres qui accompagnent un travail, qui avancent en parallèle, sans forcément aller au même endroit. Si on peut dire cela d’un travail, qu’il « va quelque part ». Disons alors qu’il s’agit d’oeuvres qui produisent un autre rythme, une autre atmosphère, différente et cohérente.
Enfin, Alain Bublex a eu l’idée de présenter cet ensemble mêlant ses propres travaux à d’autres oeuvres de medium variés (vidéos, sculptures, peintures, dessins, etc. ) au sein d’une installation in situ proposant une déformation des murs de la galerie.
Une augmentation, en sorte, qui accentue le caractère de labyrinthe de l’espace du 33 rue de Seine.