Figure incontournable de la Figuration Narrative, Valerio Adami revient à Bruxelles à la Galerie Daniel Templon, quarante ans après sa dernière exposition personnelle au Palais des Beaux-Arts en 1966.
L’exposition à la Galerie Daniel Templon propose un parcours parmi ses œuvres récentes, où l’on retrouve l’écriture élégante de l’artiste-philosophe.
Valerio Adami met en scène des allégories complexes dans des compositions reprenant ses thèmes de prédilection : voyages, musique, littérature et théâtre. Malgré les couleurs chatoyantes des toiles, l'introspection et la mélancolie hantent souvent les personnages. Chaque scène décrit « l’imminence d’une tragédie » (Daniel Arasse). La fragilité de la vie et le salut par l’art sont évoqués dans une peinture caractéristique faite d’aplats colorés cernés de noir. Le dessin, dont la ligne entretient un rapport étroit avec les mots, est « manière de penser », tandis que la couleur qui le corrige, en est « l’état d’âme ».
L’énigme, scandée de nombreuses références littéraires, occupe toujours une place centrale dans son travail, qu’il définit comme une interrogation philosophique sur le verbe.
Valerio Adami vit entre Paris, Monte Carlo et Meina (Italie). Né en 1935 à Bologne, Valerio Adami se forme à travers l’atelier de Felice Carena, la rencontre à Venise avec Oskar Kokoshka et l’Académie de la Brera à Milan avec Achille Funi.
L'artiste expose dans le monde entier dès 1958, notamment à la Documenta III de Kassel (1964), au Jewish Museum de New York (1968), au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (1970), au Centre Georges Pompidou (1985), au Tel Aviv Museum d’Israel (1996). Il a piloté la création d’une fondation consacrée au dessin basée à Meina (Italie), a participé à la grande exposition sur la Figuration Narrative au Grand Palais (2008) et a exposé au Boca Raton Museum of Art en Floride en 2010. En 2015 une grande rétrospective itinérante lui est consacrée, montrée à Turin, Mantoue puis Perpignan. En 2016, la Sécession à Vienne a exposé ses dessins historiques, la Chapelle Saint-Sauveur à Saint-Malo ses huiles sur toile et le Musée Saint Roch d'Issoudun lui a consacré une rétrospective.