En 2016, la Fondation Maeght, grâce aux artistes qu’elle expose, questionnera l’espace comme lieu de transformation. « L’art est créateur d’un espace non conventionnel, d’un espace sans cesse en mouvement », explique Olivier Kaeppelin, son directeur. « A travers les oeuvres elles-mêmes, et à travers les relations qui s’instaurent entre les oeuvres, l’artiste propose un espace neuf qu’il tente d’habiter et qu’il nous propose de partager. En cela, cette transformation, qu’elle nous soit proche ou étrangère, nous concerne tous. Cette lecture met en jeu le corps, l’architecture, l’existence, les formes qui nous entourent. Par les lignes et les couleurs, l’art nous fait oublier les objets aliénés à un usage ou une fonction. L’art ne produit pas des objets mais des espaces et des formes. »
La Fondation Maeght présentera un parcours dans ses collections avec notamment Valerio Adami, Balthus, Anna-Eva Bergman, Georges Braque, Pol Bury, Damien Cabanes, Alexander Calder, Alan Davie, Claudine Drai, François Fiedler, Wolfgang Gäfgen, Gérard Gasiorowski, Alberto Giacometti, Julio González, Simon Hantaï, Hans Hartung, Barbara Hepworth, Fabrice Hyber, Jörg Immendorff, Ellsworth Kelly, Konrad Klapheck, Brice Marden, Joan Miró, Joan Mitchell, Jean-Pierre Pincemin, Pierre Soulages, Pierre Tal Coat, Geer van Velde, Claude Viallat, Jan Voss…
Riche d’une collection figurant parmi les plus importantes d’Europe, la Fondation Maeght réunit un ensemble extraordinaire de peintures, sculptures et oeuvres graphiques des XXe et XXIe siècles. Pour le printemps, Olivier Kaeppelin, son directeur, a choisi d’en proposer une relecture singulière fondée sur la création de l’espace : un parcours intensément vivant proposant une « autre vie », celle des couleurs, des compositions, des représentations abstraites ou figuratives créées par les plus grands artistes. Ils nous invitent comme « Alice au pays des merveilles » à entrer dans des territoires nous offrant l’expérience de l’inconnu, de l’intensité et de la surprise.
On peut considérer que les espaces et les « corps » que créent les artistes résultent du fait qu’ils ne se contentent pas de ce que la normalité, la règle, les conventions nous proposent. Comme, et plus encore que les écrivains, l’aventure qu’ils nous offrent est de vivre l’acte de naissance de ces espaces, naissance joyeuse de la pluralité des mondes. - souligne Olivier Kaeppelin.
Ellsworth Kelly, Gérard Gasiorowski, Alexander Calder, Joan Mitchell ou encore Konrad Klapheck, Brice Marden, Hans Hartung ou Anna-Eva Bergman. À bien les regarder, à les contempler, c’est autant de vies nouvelles qui s’emparent de chacun d’entre nous. L’art nous offre d’expérimenter ces « vite nuove ». C’est l’espoir de cette exposition que de les mettre en scène.