L’artiste bulgare Oda Jaune revient à la Galerie Templon, avec pour la première fois depuis cinq ans une grande exposition de peintures.
Blues Skies réunit un ensemble d’oeuvres inédites sous le signe du possible et de l’imagination - l’adjectif anglais ‘blue sky’ désigne une projection volontairement optimiste, affranchie des conventions pratiques. On y retrouve les obsessions de l’artiste, qu’elle ne cesse de faire évoluer à travers des associations et déclinaisons inattendues. Nourri de poésie, de culture cinématographique et médiatique, de l’histoire de l’art et de sa propre histoire, son univers étrange s’attache à « tout ce qui ne doit pas se dire de l’intime et du monde social » (A. Berland).
Oda Jaune utilise la peinture pour s’emparer de l’imagerie contemporaine, et explorer sans inhibition les visions de l’inconscient. Refusant les appartenances, elle cherche à s’émanciper des traditions picturales tout autant que de l’autobiographie. Née en 1979, Oda Jaune appartient à cette génération de jeunes artistes engagés qui ont redonné une vivacité toute particulière à la pratique picturale figurative. Née en Bulgarie, l’artiste a fait ses études à l’Académie des Beaux Arts de Düsseldorf, où elle a été l’étudiante du peintre Jörg Immendorff. Elle s’est installée à Paris en 2008, s’éloignant de la tradition allemande pour y développer une oeuvre très personnelle.
A l’occasion de l’exposition, la galerie publie un catalogue bilingue anglais consacré à Oda Jaune, avec un texte de Alain Berland. Parmi les expositions collectives récentes en France de l’artiste on peut citer Hybrides à la Fondation Francès à Senlis (2012), Who's afraid of picture(s)? à l'Ecole d'Art et de Design de Grenoble et Peindre, dit-elle au Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart (2015). En 2015, les éditions Distanz ont consacré un ouvrage à ses aquarelles récentes et les éditions Roads ont publié la première monographie de l’artiste signée par Catherine Millet.