Du 13 octobre au 21 novembre 2015, la Galerie Argentic présente Souveraines, une exposition d’une quarantaine de photographies noir et blanc, vibrantes et inédites, de Pierre Vallombreuse, en écho à la parution de l’ouvrage éponyme aux Éditions Arthaud (Flammarion). La présentation en présence du photographe et la signature du livre se tiendront à la Galerie, le jeudi 15 octobre de 19h à 22h.
Si les occidentaux se battent encore pour la considération d’un statut pleinement égalitaire entre les hommes et les femmes, et malgré les avancées considérables obtenues dès la moitié du XXème siècle, cette question demeure un sujet majeur de débats et de luttes sociétales.
L’observation de cultures isolées et de quelques rares microsociétés, considérées comme plus traditionnelles d’un point de vue occidental, dans des régions encore reculées et préservées de la mondialisation, révèlent d’étonnantes approches, nettement progressistes.
Dans certaines de ces cultures, la tendance semble en effet à l’inversion : les femmes y occupent une place centrale dans les fondements sociaux et spirituels, en préservant ou prônant parfois l’égalité et l’équilibre entre les sexes, dans le respect mutuel. Des modèles de sociétés où la position de la femme n’est pas un combat.
Ces peuples méconnus, Pierre de Vallombreuse est allé à leur rencontre, notamment en Asie du Sud-Est. De ces rencontres singulières, il tire des portraits photographiques poignants, empreints de force, de vie et de vérité, dont les échos et les enseignements à en tirer de notre côté du monde seraient essentiels.
Pour Souveraines, Pierre de Vallombreuse a rencontré quatre de ces peuples d’Asie du Sud-Est où les lignées féminines occupent une place décisive. Des peuples où naître femme n’équivaut ni à une condamnation, ni à un châtiment, mais est une bénédiction.
Chez les Khasi, société matrilinéaire et matrilocale du Nord-Est de l’Inde, les enfants reçoivent à la naissance le nom de leur mère et la plus jeune des filles de la fratrie hérite de l’ensemble des terres et biens familiaux.
Chez les Palawan, tribu des Philippines très peu hiérarchisée, hommes et femmes vivent en parfaite égalité, accordant une importance toute particulière aux valeurs nobles de bonne volonté, de générosité et d’entraide.
Au Sud-Ouest de la Chine, la condition de la femme est unique chez les Moso, peuple qui pratique toutes les formes du Matriarcat et est avunculaire dans la mesure où l’éduction des enfants est ici confiée aux oncles maternels.
Enfin les Badjao, en Malaisie, abolissent toute forme de hiérarchie et prônent une civilisation égalitaire et libertaire, qui laisse la part belle aux femmes.
Attachantes et intrigantes, ces fillettes, jeunes femmes, mères et grands-mères témoignent à travers les clichés et le regard de Pierre de Vallombreuse de leur liberté et de leur épanouissement, dans les endroits les plus isolés du globe.