La Galerie Templon présente un ensemble exceptionnel de toiles des années 70 par le maître du Color Field Painting Jules Olitski (1922-2007).
Les années 1970 représentent une période d'intense inventivité pour l'artiste. Jules Olitski, qui a mis au point le processus de pulvérisation du pigment sur la toile à l’aide d’un pistolet, y associe désormais de nouvelles techniques : la couleur est étalée au chiffon, au racloir, appliquée au rouleau, structurant la surface. Les oeuvres éthérées deviennent de plus en plus matérielles, avec des effets de texture dûs aux traces des outils ou à la peinture même, que les nouvelles versions acryliques rendent tour à tour mat ou luisante, élastique ou adhérente. Ombre et lumière jouent sur les incidents de la surface monochrome.
Né en 1922 en Russie soviétique, Jules Olitski a émigré aux Etats Unis dès son plus jeune âge et étudié à la New York University. Il est une des figures essentielles du Color Field Painting défendu par le critique américain Clement Greenberg, dont Barnett Newman, Mark Rothko, Clyfford Still sont parmi les pionniers. Jules Olitski, Kenneth Noland, Morris Louis constituent la seconde génération, resserrée autour d’une « peinture auto-critique », centrée sur ses attributs propres (Ann Hindry).
Jules Olitksi a représenté les Etats –Unis à la Biennale de Venise en 1966, et a été le premier artiste vivant à exposer au Metropolitan Museum en 1969. Peu connue en France malgré trois expositions à la Galerie Templon dès les années 80, l’oeuvre de l’artiste a été montrée dans les grandes institutions : San Francisco Museum of Art, 1967, Whitney Museum of American Art, 1971, Portland Museum of Art, 1998, Smithsonian American Art Museum, 2008. Elle est représentée dans les principales collections muséales comme celle du Museum of Modern Art et du Met Museum (New York), de la National Gallery of Art, (Washington), de la Tate Moderne (Londres).
La Galerie Templon publie à l’occasion de l’exposition un catalogue bilingue français-anglais, avec un texte de l’historienne et critique d’art Ann Hindry.