L’artiste appropriationniste Ulrich Lamsfuss présente Nitidezza à la Galerie Templon, une nouvelle série de peintures d'apparence hyperréaliste consacrées au désir.
Cultivant la confusion entre peinture et photographie, Ulrich Lamsfuss poursuit son travail de mise en question de la notion d’originalité. Il travaille à partir de photographies tirées d'univers variés : presse, internet, catalogues commerciaux, ouvrages techniques, histoire de l’art. En les reproduisant méticuleusement à la peinture à l'huile, il propose une nouvelle interprétation des images.
Le titre italien Nitidezza fait ainsi référence à méthode d’amélioration de la précision des images et renvoie à la pratique de l’artiste, qui peut consacrer plusieurs mois à un tableau. Sa peinture impose un arrêt sur image dans une époque marquée par la vitesse, la surconsommation et les troubles du déficit de l’attention. Il propose ainsi une vision ‘koonsienne’ de Jeff Koons en s’attachant au détail d’une œuvre de l’artiste américain, réconcilie amour du bling-bling et de Fassbinder autour d’une publicité, reprend Wolfgang Tillmans ou feint de reprendre Juergen Teller ; pour rendre la réalité plus forte que la fiction.
Né en 1971, Ulrich Lamsfuss vit et travaille à Berlin. Il a étudié sous la direction de Georg Baselitz à l’académie des Beaux-Arts de Dusseldörf dans les années 1990. Ces dernières années il a exposé, entre autres, à la Kunsthalle Hamburg en 2005, au musée MartA Herford en Allemagne ( Ad Absurdum, commissaire Jan Hoet) en 2008, au KW Institute for Contemporary Art à Berlin en 2013 (Painting Forever !) . En France son travail a été montré à l’occasion de l’exposition Viel Spass - Beaucoup de Plaisir à l’Espace Paul Ricard en 2001 et à la Galerie Templon en 2004, 2007 et 2012.