Le peintre Philippe Cognée, l’un des artistes français les plus importants de sa génération, expose pour la première fois à Bruxelles, à la Galerie Daniel Templon. Il présente une série inédite de paysages sous surveillance.
Philippe Cognée explore depuis plus de vingt ans “l’épuisement de l’image”. Il développe une pratique unique qui prend pour point de départ l’image photographique (numérique, vidéo, captée par caméscope ou téléphone) pour développer ensuite des toiles à la limite de l’abstraction. D’aspect flou et brillant, elles sont réalisées à la peinture à la cire, chauffée et écrasée. Les recherches de Philippe Cognée l’ont poussé à se confronter à une réalité crue et banale - autoroutes, banlieues, abattoirs industriels, rayonnages de supermarché, usines de recyclage - pour dresser un portrait singulier de notre réel ‘’balisé et insaisissable’’ (Guy Tosatto).
Philippe Cognée interroge le rôle de la peinture dans une société où, sous l’effet conjugué d’internet et des nouvelles technologies numériques, l’image est à la fois omniprésente et appauvrie. Face aux visions du monde totales mais imprécises offertes par des logiciels comme Google, le contrôle satellitaire ou la prolifération des images prises par des portables, Philippe Cognée explore la capacité de la peinture à transcender la banalité du quotidien.
Né en 1957, Philippe Cognée vit et travaille à Nantes. Diplômé de l’Ecole des Beaux Arts de Nantes, il a été Lauréat de la Villa Médicis en 1990. En 2004, il a été nominé pour le Prix Marcel Duchamp. Il enseigne à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris depuis 2005.
Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles, notamment au Musée des Beaux Arts d’Angers en 2005, au MAMCO (Musée d’art moderne et contemporain) de Genève en 2006, au FRAC Haute-Normandie en 2007. Il a participé à l’exposition ‘Le réel est inadmissible’ au Hangar à Bananes à Nantes en 2011, et a inauguré la même année une grande commande publique, Echo, pour le Château de Versailles. En 2013 le musée de Grenoble lui consacre une grande rétrospective, et il a participe à l’exposition ‘Vues d’en haut' au Centre Pompidou Merz. En 2014 il expose au Château de Chambord.
Son œuvre est présente dans de nombreuses collections renommées comme celle du Musée national d’art moderne - Centre Pompidou, de la Fondation Cartier ou du Museum Ludwig à Cologne.