Dans le cadre officiel du Mois de la Photo, Monica Biancardi et Stefano Cerio convoquent deux visions singulières de la Méditerranée.
Chez Cerio, c’est un voyage sur un bateau de croisière déserté, naviguant entre Palerme, Tunis, Barcelone, Marseille et Gênes, vidé de toute présence humaine. L’œil se concentre sur la monumentalité de ce tank marin qui, solitaire, vogue à la dérive sur la Méditerranée. Artificialité,déclin de la civilisation, vertige de la modernité, autant de problématiques soulevées en huit images et une vidéo.
Les quarante clichés signés Monica Biancardi évoquent quant à eux l’univers des fêtes populaires dans l’Italie du Sud : “Quand je suis née, je n’ai pas été baptisée. Adulte, je n’ai pas voulu le faire. Cela m’a toujours incitée à chercher les choses au-delà du réel, puis à les transformer avec des moyens photographiques.” Vie et mort, sacré et profane, l’artiste creuse le mystère du croire, l’énigme de la foi.