Le musée Moreau invite une jeune artiste à porter un regard sur les œuvres phares du musée Gustave Moreau.
Les chimères, œuvre énigmatique, dessinée autant que peinte, et même tatouée. Une œuvre d’où émanent créatures et monstres, entrelacées aux corps de leurs maîtresses, d’innombrables jeunes filles nues, enchaînées à leurs vices, en dissidence avec d’autres femmes vêtues et couronnées de parures médiévales, qui processionnent vers les hauteurs merveilleuses de la toile, entre ville gothique et montagnes escarpées.
Cette œuvre très symbolique, empreinte d’antiquité, de moyen âge et de spiritualité, est aujourd’hui réinterprétée par la jeune artiste Margaux Laurens-Neel, qui vous propose, par la sculpture en céramique et l'aquarelle, un nouveau voyage au cœur de cette île rêvée.
« Cette île de rêves fantastiques renferme toutes les formes de la passion, de la fantaisie, du caprice chez les femmes [...] », écrivait Gustave Moreau en commentaire de son œuvre Les chimères, dans une publication de novembre 1897, treize ans après avoir laissé cette toile inachevée en 1884.
Du rez-de-chaussée du musée au grand atelier, les créatures grouillantes, colorées et lustrées, prennent place dans leur écrin. Animaux hybrides, figures féminines remaniées, fleurs et faune sauvage s’y déploient jusqu’au 7 juillet 2025.