Sur le site Internet, plateforme qui permet le dialogue entre les membres du Cercle de Philosophie de la Nature (CPhN), on lit : «L'objectif de ce Cercle, créé par Miguel Espinoza le 6 août 2008 à Paris, est le renouveau d'une série de problèmes traditionnels de philosophie naturelle, souvent oubliés ou enterrés vivants par la philosophie et la science contemporaines.»

Si durant l’été 2008 les premiers participants du Cercle — nous étions une douzaine — avaient imaginé que 16 ans plus tard nous serions plus d’une centaine de membres, tout en grandissant avec parcimonie parce qu’il y a des conditions à remplir pour y être incorporé, il n’aurait pas été facile de partager cet optimisme. Et il ne nous aurait pas semblé naturel non plus qu’on nous dise qu’en juin 2024 nous tiendrons un 10ème Symposium. Dans cet ordre de choses et attendu que nous sommes géographiquement très éloignés les uns des autres, on ne peut que reconnaître la bonne inspiration de ceux qui ont proposé de nous réunir périodiquement en chair et en os.

D'un point de vue quantitatif, il y a bien d’autres choses à mentionner en plus du nombre de membres. Considérons le nombre de symposiums, la quantité d'articles publiés dans notre revue Scripta Philosophiae Naturalis (plus d’une centaine), les milliers de messages épistolaires échangés via notre plateforme électronique. Mais, lorsqu’il s’agit d’activités humaines, leur caractère qualitatif vaut bien plus que ce qui est obtenu quantitativement. En ce sens, la nécessité intériorisée qui constitue chacun d’entre nous a déterminé notre amitié intellectuelle, le sentiment qui nous amène à partager ce que nous avons réussi à intuitionner et à comprendre sur nos problèmes philosophico-scientifiques concernant la nature.

Problèmes, énigmes et thèmes de philosophie naturelle

Voici une série non exhaustive de problèmes, énigmes et thèmes présents en philosophie naturelle : — Qu'est-ce que la nature ? — Histoire de la philosophie de la nature de l’Antiquité à nos jours. — La nature — même la région extérieure à l'homme — possède-t-elle en elle-même les propriétés qui constituent son intelligibilité, ou l'essentiel de sa connaissance et de sa compréhension est-il un apport de l'appareil cognitif ? — Existe-t-il un seul monde doté d'une seule rationalité explicable, en principe, par une seule théorie, ou existe-t-il plusieurs mondes, dotés de rationalités différentes, explicables par des théories différentes ? — S'il n'existe qu'un seul monde, comment concevoir la continuité entre les strates scientifiquement distinguables : mathématique, physique, chimique, biologique, psychique et socioculturelle ? — Y a-t-il, en particulier, un abîme entre le physique et le mental, ou avons-nous au moins un aperçu scientifique-métaphysique d'une explication continue et unitaire de la réalité animale et humaine ? — Avec quels critères organiser les systèmes selon une hiérarchie naturelle et comment expliquer la formation ou l'émergence de différentes strates et de différents êtres ? — Existe-t-il une réalité en soi, substantielle, connaissable par l'intuition et les formalismes, ou le monde n'est-il qu'apparence ? —Comment comprendre les relations entre la description, l'explication et la compréhension d'un phénomène naturel ? — En quoi consiste le pouvoir des symboles dans la compréhension du naturel ? —Comment comprendre la relation entre le langage naturel et le monde sensible ? — Quelle valeur doit-on reconnaître à la connaissance de la nature donnée par le sens commun ? — Pourquoi penser que les mathématiques, à première vue si différentes du monde sensible, expliquent les phénomènes ? — Les théories scientifiques sont abstraites. Or, comment distinguer les abstractions légitimes de celles qui déforment le réel ? — Que sont la cause, la causalité et le déterminisme ? — Qu'est-ce que la Liberté ? — La nature est-elle causalement déterminée ? Et si nous sommes devenus causalistes et déterministes absolus, comment comprendre notre intuition de la liberté ? —Comment renouveler le problème traditionnel du rapport entre les qualités premières et les qualités secondes ? —Qu'est-ce que la matière, l'énergie, l'espace et le temps, et en particulier quelles sont leurs relations avec l'existence des êtres vivants ? — Le concept de surnaturel a-t-il un contenu ou une référence, et si oui, comment le distinguer du naturel ?

Programme du 10e Symposium du Cercle de Philosophie de la Nature

Hôte : Universidad Central de Chile.

26 juin

Salle 1 9h-10h — Presentación del Simposio. 10h-11h — Eugenio Andrade (Colombia), «La naturaleza de lo virtual y lo real, en relación a una noción tentativa de información inspirada en Bergson».
11h-12h — Mauricio Mancilla (Chile), «Influjos y desafíos de la filosofía de la naturaleza romántica».

14h-15h — Omar Robles (México), «La filosofía de la naturaleza de Lorenz Oken».
15h-16h — Isabel Gutiérrez (México), «Hipótesis en la filosofía de la naturaleza de Friedrich W. Schelling».
16h-17h — Leonel Toledo (México), «La hipótesis absoluta de Schelling ante las ciencias experimentales».

Salle 2 10h-11h — Aurore Poret (France), «Le fondement philosophique de la scission du réel entre nature et culture».
11h-12h — Jean-Pierre Llored (France), «Nature et technique : Bachelard, Simondon et Berque».

14h-15h — Charfeddine Boughdiri (Tunisie), «La référence au différent».
15h-16h — Felipe Poblete (Chile), «Reflexiones acerca de la teoría moral de Lawrence Kohlberg. Un proyecto entre ciencias naturales y ciencias sociales».
16h-17h — Rubén Leal (Chile), «Ethos y construcción política. Interpretaciones desde la mayéutica y desde la intersubjetividad».

27 juin

Salle 1 9h-10h — Miguel Espinoza (Francia-Chile), «La materia prima continua, límite de lo pensable».
10h-11h — Marcelo Díaz (Chile), «¿Es la vida un sueño? Reflexiones sobre el realismo».
11h-12h — Samuel Herrera (Chile), «Imaginación, imagen y naturaleza en la filosofía neoplatónica de Robert Fludd».

14h-15h — Adolfo Recober Montilla (España-Suiza), «Sobre el orden y cómo se genera».
15h-16h — Álex Espinoza (Chile), «Alcances epistemológicos de una teleología racional en biología: el creacionismo, el vitalismo, el transformismo y el mecanicismo».
16h-17h — Carmen Silva (México), «Thomas Sydenham: un médico inglés».

Salle 2 9h-10h — Rodrigo Cáceres Riquelme (Chile), «La naturaleza como holarquía en Ken Wilber».
10h-11h — René Ceceña (México), «¿Qué es la Tierra? Traducción y objetualidad de los conceptos en la Geografía de Ptolomeo».
11h-12h — Ricardo Mauricio Ágreda Rojas (Perú), «Los Horizontes Infinitos de Giordano Bruno: Filosofía, Astronomía y Exoplanetas en la Era Moderna».

14h-15h — Luis Javier Cabrera (México), «Las cónicas de Apolonio y el problema del infinito en la filosofía judía medieval».
15h-16h — Pierre Farago (France), «Au sujet du fantasme relatif à une prétendue ‘intelligence’ artificielle».
16h-17h — Arturo Romero (México), «La aplicación del concepto de esquematismo en la naturaleza: una discusión Kant-Simondon».

28 juin

Salle 1 9h-10h — Celeste Vecino (Argentina), «Tierra y Naturaleza en la fenomenología de Edmund Husserl».
10h-11h — Luis Flores Hernández (Chile), «La idea de la naturaleza en E. Husserl: ciencia de la realidad, matematización e idealización».
11h-12h — Viviana Polisena (Argentina), «Sobre cómo los fenómenos cuánticos son saturados. Acceso a las nuevas fenomenicidades».

14h-15h – Joseph Ngon Biram (Cameroun), «La réalité du monde social. Perspectives sur l’ontologie sociale».
15h-16h — Ruth Castillo (Venezuela-Italia), María Carolina Álvarez (Venezuela), «Physis, Principio, orden, simetría: la noción de naturaleza en la reflexión griega».
16h-17h — Mesa Redonda.

Salle 2 9h00-9h45 — Luis Vergara (Chile), «Las prácticas del personal penitenciario y su contribución a la reproducción de la injusticia epistémica en la persona encarcelada».
9h45-10h30 — Pablo Viollier Bonvin (Chile), «Injusticia epistémica como marco teórico para los desafíos de la sociedad algorítmica».
10h30-11h15 — Jörg Stippel (Chile), «Injusticia epistémica y victimización en prisiones».
11h15-12h00 — Jorge Ulloa (Chile), « Reclamos de justicia y contra epistemologías».