L'Institut de Philosophie Comparée de Paris (IPC), le Cercle de Philosophie de la Nature, le Collège de philosophie de l’Université Nationale Autonome du Mexique (UNAM) et l’Université Autonome de la Ville de Mexico (UACM) organisent un Séminaire de Philosophie de la Nature le 10 juin 2022. Il se déroulera à l'IPC en mode présentiel et à distance. L'inscription est gratuite. Le formulaire d'inscription est disponible à la fin du programme.
Le Cercle de Philosophie de la Nature
Contrairement à ce que l'on pense communément, la philosophie de la nature n'a été remplacée ni par les sciences naturelles, ni par l'épistémologie, ni par la théologie naturelle, et il est nécessaire de continuer à cultiver sa spécificité. Il n'existe guère aujourd'hui de site dédié au renouveau de la philosophie de la nature, et c'est la vertu de ce Cercle fondé à Paris en 2008 par Miguel Espinoza de l'Université de Strasbourg. La conviction est que la philosophie de la nature a été enterrée vivante vers la fin du XIXème siècle, conséquence erronée notamment de l'essor des sciences naturelles empiriques, des technosciences et de l'épistémologie (cette dernière étant une réflexion sur la connaissance, c'est-à-dire une sorte de philosophie de l'esprit).
Parmi les problèmes abordés figurent la continuité entre la science et la métaphysique, la relation entre les mathématiques et le monde sensible, les différents aspects de la causalité et sa relation avec le déterminisme et la liberté, le naturalisme — tout est naturel, y compris la vie humaine — ainsi que le problème de la hiérarchie naturelle et les liens entre les différentes strates (mathématique, physique, chimique, biologique, psychique et socioculturelle) susceptibles d'expliquer la continuité et l'unité de la nature. Ces thèmes ont été abondamment discutés lors de huit symposiums organisés dans des endroits différents : à Paris (trois fois), dans la Ville de Mexico, à Temuco et à Valdivia (Chili), à Málaga (Espagne) et à Bogotá (Colombie). Les actes de ces symposiums ont été publiés dans plusieurs volumes collectifs :
Eikasía, 27 (2009); 35 (2010); 43 (2012); 54 (2014);
Et depuis 2014, en Scripta Philosophiæ Naturalis:.